Lutter contre la prĂ©caritĂ© alimentaire et le gaspillage, tel est l’objectif de l’entreprise parisienne Phenix, qui a choisi Quimper comme ville pilote pour son dĂ©veloppement dans le FinistĂšre et le Morbihan.

PrĂ©occupation d’aujourd’hui, vĂ©ritable enjeu pour demain, la lutte contre le gaspillage va de pair avec l’émergence d’une conscience Ă©cologique dans notre sociĂ©tĂ©. Phenix imagine des solutions pour que les invendus ne deviennent jamais des dĂ©chets : don aux associations, rĂ©emploi, alimentation animale, upcycling et application mobile de revente aux particuliers. « Nous sommes une entreprise sociale qui Ɠuvre Ă  lutter contre la prĂ©caritĂ© alimentaire et le gaspillage », explique Laura PĂ©tillon, commerciale pour Phenix.

« De base, nous travaillons avec les grandes surfaces pour initier le don aux associations et la valorisation animale pour les gros volumes. Mais nous nous sommes rendu compte qu’au niveau des plus petits commerces, il y avait aussi un besoin. Ainsi est nĂ©e l’application », poursuit la jeune femme.

Un procédé gagnant-gagnant

À Quimper, une quinzaine de commerçants jouent dĂ©jĂ  le jeu, Ă  l’instar de la boulangerie Pains et Gourmandises, route de BĂ©nodet. « Le cĂŽtĂ© solidaire, tout le monde le connaĂźt, mais pour nous, d’un point de vue Ă©conomique, cela nous permet de rĂ©cupĂ©rer au moins le prix de la matiĂšre premiĂšre. Sur ces ventes, nous ne gagnons rien, mais nous ne perdons rien non plus », souligne RĂ©gis Chevant, boulanger.

Nous savons qu’il y a des gens dans le besoin, alors si ça peut les aider au passage, c’est tant mieux

Difficile pour lui de chiffrer ce que les invendus reprĂ©sentent dans sa production, car la part est variable en fonction des jours, mais une chose est certaine, c’est que dans son domaine, tout est frais, donc tout est invendable le lendemain. Proposer, dĂšs 18 h, un panier composĂ© de viennoiseries et de pain d’une valeur de 10 €, Ă  moitiĂ© prix, c’est avantageux pour lui, comme pour le client. « Ce qu’on retrouve le soir dans les paniers Phenix a Ă©tĂ© fabriquĂ© le matin », ajoute son Ă©pouse, Émilie. « Nous savons qu’il y a des gens dans le besoin, alors si ça peut les aider au passage, c’est tant mieux », poursuit RĂ©gis Chevant, qui a dĂ©marrĂ© la collaboration avec Phenix au mois de janvier.(…)

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