Le saviez-vous ? En France, depuis la Loi Garot sur le gaspillage alimentaire, les supermarchés de plus de 400 mètres carrés sont obligés de redistribuer leurs invendus à des associations pour aider les personnes dans le besoin. Le hic : près de la moitié des supermarchés font moins de 400 m carrés et ne sont donc pas obligés de donner leurs invendus à ces associations.
Chez Phenix, on a une conviction : on ne viendra pas à bout du gaspillage et de la précarité sans embarquer tout le monde !
A Courbevoie, la Mairie a peut-être trouvé la solution en signant une charte du don avec les supermarchés locaux. C’est notre belle histoire du jour !
La moitié des supermarchés français ne sont pas obligés de donner leurs invendus… mais ce n’est pas une raison pour ne rien faire !
Contrairement aux 8 000 super et hypermarchés, ces 7 000 magasins dits « de proximité » ne sont pas tenus de signer un partenariat avec une association pour le don de leurs invendus. Or à Courbevoie, comme dans de nombreuses villes, ces petites surfaces représentent la majorité des points de vente. Sur les 31 supermarchés que compte la ville, seulement 12 font plus de 400 m carrés et sont donc soumis à cette partie de la loi.
Heureusement, de plus en plus de magasins s’engagent auprès des associations, et ça, c’est une bonne nouvelle ! D’ailleurs, chez Phenix, nous travaillons déjà avec près de 500 magasins de proximité, qui ne sont même pas concernés par l’obligation légale ! Mais, les choses pourraient aller encore plus vite …
Contre le gaspillage et la précarité alimentaire, et si nos maires avaient la solution ?
Dans le département des Hauts-de-Seine, le maire Jacques Kossowski veut faire de sa ville un territoire zéro déchet alimentaire. C’est pourquoi, ce mercredi 3 février, pour l’anniversaire de la loi Garot, ce maire pionnier signe une charte avec tous les supermarchés de la ville. L’objectif : que leurs invendus soient distribués aux associations d’aide alimentaire comme les Restos du Cœur ou le Secours Populaire.
Aujourd’hui, 8 millions de Français sont en situation d’insécurité alimentaire. Pour combattre ce fléau, Jacques Kossowski veut ancrer le don des invendus dans la politique sociale de sa ville, de toutes les villes.
Pourquoi la France a besoin de plus de solidarité ?
Chaque année, 5,5 millions de personnes font appel à l’aide alimentaire pour se nourrir. Avec en moyenne 10 tonnes d’invendus chaque année, les supermarchés de proximité représentent donc un potentiel important de denrées pour la solidarité.
En effet, les invendus alimentaires dans ces magasins sont essentiellement des produits frais et des fruits et légumes, produits dont les bénéficiaires ont particulièrement besoin. Par ailleurs, ces dons sont plus réguliers, ce qui facilite la gestion des stocks par les associations. Des petites quantités d’invendus, certes, mais presque tous les jours !
D’autre part, les supermarchés qui font don de leurs invendus – y compris les plus petits – réalisent des économies sur les frais de gestion des déchets. Et ils bénéficient également de l’avantage fiscal prévu par la loi Aillagon. Bref, tout le monde y gagne !
Pourquoi Phenix soutient cette démarche anti-gaspi et solidaire ?
Chez Phenix, on travaille déjà avec plusieurs magasins à Courbevoie. Alors collecter tous les supermarchés dans toutes les villes de France ? On est prêts à relever le défi !
Et puis, au-delà de l’initiative menée par la mairie de Courbevoie, on ne peut pas s’empêcher de rêver un peu. Car si tous nos Maires s’inspirent de cet exemple, des milliers de repas seront sauvés de la poubelle. Ce que la Mairie de Courbevoie a fait en quelques mois, tous nos Maires peuvent le faire. En tant que citoyens, leur en parler, c’est donc déjà agir !
Vous aussi vous voulez faire bouger les choses ?
Aujourd’hui les supermarchés, et demain ?
Courbevoie n’entend pas s’arrêter là. Si ce modèle fait ses preuves, les boulangeries, primeurs, boucheries, les marchés de producteurs, les restaurants d’entreprise, les cantines scolaires et même les hôpitaux pourraient, à moyen terme, donner leurs surplus à des gens dans le besoin.
Courbevoie deviendrait ainsi la première ville zéro gaspillage alimentaire en Europe, tout en mettant fin à la précarité alimentaire.
Alors, on s’y met quand ?