Depuis les derniĂšres Ă©lections municipales, une vague verte a dĂ©ferlĂ© sur plusieurs villes françaises. Un phĂ©nomĂšne rĂ©vĂ©lateur de la volontĂ© des citoyens de faire bouger les choses localement. Car face au gaspillage alimentaire, les mairies peuvent agir concrĂštement, et efficacement. En France et dans le monde, certains maires lâont dâailleurs bien compris ! Zoom sur les derniĂšres initiatives territoriales anti-gaspi !
La place des mairies dans la lutte contre le gaspillage alimentaire
Lyon, Marseille, Strasbourg, Bordeaux, Besançon, Tours, Annecy et Grenoble : ces grandes villes de France ont fait le pari de lâĂ©cologie pour les prochaines annĂ©es. Mais quels sont les moyens dâaction de ces maires dans la lutte contre le gaspillage alimentaire ?
ConcrĂštement, le maire est Ă©lu pour âgĂ©rer les affaires de la commune en tant que reprĂ©sentant de lâEtat sur le territoireâ. Garant de lâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, il sâoccupe de la gestion des Ă©coles Ă©lĂ©mentaires et de leurs cantines mais aussi des dĂ©chets de la ville. 3 leviers majeurs sur lesquels il peut agir pour lutter contre le gaspillage alimentaire !
SpontanĂ©ment, dans la lutte contre le gaspillage, on attend beaucoup de lâEtat. Et câest normal ! Pourtant, les maires peuvent aller beaucoup plus vite et ĂȘtre tout aussi efficaces que le gouvernement lui-mĂȘme. La preuve par lâexemple…
Le Cities Climate Leadership Group : 96 métropoles engagées pour la planÚte
Le Cities Climate Leadership Group, ou C40, est une organisation qui rassemble 96 métropoles du monde entier, qui ont choisi de lutter ensemble et au niveau local contre le dérÚglement climatique. Et donc, par conséquent, contre le gaspillage.
En 2018, le C40 a rĂ©digĂ© une DĂ©claration, signĂ©e par 23 villes et rĂ©gions des 5 continents, qui engage ces territoires Ă rĂ©duire de 15% le volume de dĂ©chets par habitant dâici Ă 2030. Objectif : 87 millions de tonnes de dĂ©chets Ă©vitĂ©es !
Pour y parvenir, le C40 avance plusieurs mesures : comme la réduction de la sur-production alimentaire, ou bien le développement du don des invendus aux associations ! Des mesures anti-gaspi et solidaires : chez Phenix, on aime beaucoup !
Ces villes qui font la part belle aux cantines zéro gaspillage
Depuis 2018 et la loi Egalim, les collectivitĂ©s sont appelĂ©es Ă lutter concrĂštement contre le gaspillage alimentaire dans les services de restauration collective. DĂ©sormais, les cantines et cuisines centrales qui servent plus de 3000 repas par jour sont dans lâobligation de distribuer les denrĂ©es alimentaires consommables non servies Ă des associations dâaide alimentaire. Un premier et grand pas pour le secteur !Â
Mais certains maires ont dĂ©cidĂ© dâaller encore plus loin. DĂ©sormais, lâobjectif est de tendre vers des cantines zĂ©ro gaspillage et de servir des repas bio rĂ©alisĂ©s Ă partir de produits locaux.Â
Dans trois arrondissements parisiens par exemple, les mairies ont signĂ© une charte qui prĂ©voit notamment la rĂ©duction des portions servies, le ârationnementâ du pain ou encore, lâamĂ©lioration de la qualitĂ© des repas. Le personnel scolaire et pĂ©riscolaire est Ă©galement formĂ© aux gestes anti-gaspi. Lâobjectif : mieux manger, et moins jeter !
Des territoires zĂ©ro gaspillage alimentaire et solidaires : l’exemple de la ville de Courbevoie
Plus rĂ©cemment, dâautres mairies ont choisi de prendre le sujet du gaspillage et de la prĂ©caritĂ© alimentaire Ă bras le corps. Câest le cas de la ville de Courbevoie, en rĂ©gion parisienne. Le 3 fĂ©vrier dernier, le maire, les directeurs des petits et grands magasins de la ville, les associations locales et Phenix (oui nous !) ont signĂ© une charte du don anti gaspillage.Â
Depuis lâentrĂ©e en vigueur de la loi sur le gaspillage alimentaire en 2016, les supermarchĂ©s de plus de 400mÂČ sont tenus de distribuer leurs invendus Ă des associations dâaide alimentaire. Mais pour les magasins de moins de 400mÂČ, pas dâobligation ! Alors, mĂȘme si bon nombre dâentre eux nâont pas attendu la loi pour le faire, la charte co-signĂ©e Ă Courbevoie est un vrai pas en avant !
L’objectif pour la Mairie : que le don des invendus devienne un rĂ©flexe pour toutes les enseignes de la ville, et des 35 000 communes de France. Et il semblerait quâelle ait vu juste ! Puisque depuis la signature de la charte, dâautres mairies s’inspirent de cette initiative. Certaines rĂ©flĂ©chissent dĂ©sormais avec Phenix aux meilleures façons de lâadapter Ă leur territoire.
Un collectif de maires prĂȘts Ă appliquer les propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat
La Convention Citoyenne pour le Climat, qui a vu le jour en octobre 2019, rĂ©unit 150 citoyens français tirĂ©s au sort, chargĂ©s de rĂ©flĂ©chir Ă une « problĂ©matique » : âComment rĂ©duire les Ă©missions de gaz Ă effet de serre dâau moins 40 % dâici 2030, dans un esprit de justice sociale ?â. AprĂšs 9 mois de discussions, ils ont formulĂ© 149 propositions au gouvernement.
Conscients de pouvoir jouer un rĂŽle dĂ©cisif dans la lutte contre le gaspillage et la prĂ©caritĂ© alimentaire, un collectif de maires souhaite faire savoir Ă lâEtat et Ă leurs concitoyens quâils sont prĂȘts Ă appliquer concrĂštement bon nombre de ces 149 propositions.
Selon eux, elle leur fournit une âfeuille de routeâ qui permet aux villes françaises dâatteindre les objectifs fixĂ©s par les Accords de Paris. En effet, la Convention Citoyenne pour le Climat propose par exemple de privilĂ©gier les circuits courts et de servir des repas vĂ©gĂ©tariens dans les cantines, ainsi que de poursuivre les efforts de rĂ©duction du gaspillage alimentaire dans la restauration collective. Des missions qui incombent donc directement aux maires !
Chez Phenix on a une mission : celle de bùtir, ensemble, un monde sans gaspillage. Dans cet ensemble, il y a nous, les magasins⊠et vous ! Car oui, chacun à notre niveau, nous pouvons faire bouger les choses ! Comment ? De maniÚre individuelle, à travers nos actions du quotidien, mais aussi collective en mobilisant nos mairies. Les villes font partie de la solution, alors, interpellons-les !