Chaque annĂ©e, ce sont, hĂ©las, près de 10 millions de tonnes de nourriture qui sont jetĂ©es en France. En cause : les quantitĂ©s d’aliments perdus du producteur au consommateur, en passant par les supermarchĂ©s. Car entre les calibres imposĂ©s par la grande distribution et notre dĂ©samour pour les fruits et lĂ©gumes moches, beaucoup de produits terminent Ă la poubelle avant mĂŞme d’avoir connu les Ă©tales des magasins.Â
Pour résoudre ce problème, les épiceries NOUS Anti Gaspi vous livrent tous leurs secrets. Suppression des calibres pour les producteurs, évolution de la communication des distributeurs, et démocratisation de l’achat des fruits et légumes moches pour les consommateurs, les solutions fourmillent !
🥦 Tout savoir sur les calibresÂ
Les normes qui concernent la commercialisation des fruits et lĂ©gumes sont arrivĂ©es en France au dĂ©but du XXe siècle. Pourquoi ? Tout simplement pour faciliter les relations commerciales lors de la vente Ă distance, et Ă©viter la “tromperie sur la marchandise”. Ces règles permettaient d’instaurer un langage commun, mais aussi de rĂ©guler le marchĂ© lors des pĂ©riodes de surproduction.
Si les normes ont accompagnĂ© l’essor de la grande distribution, notre Ă©poque change et ces règles doivent aussi Ă©voluer !
Qu’est ce qu’un calibre exactement ?
Plutôt que des caractéristiques gustatives, la production de masse a eu pour effet de privilégier les fruits et légumes selon leur esthétique. Petit à petit, les produits se sont uniformisés pour adopter le même visuel, au détriment de leur goût et de leurs qualités nutritives !
Deux types de normes sont Ă retenir :
- La norme générale : principalement axée sur la qualité alimentaire et sanitaire, avec des caractéristiques minimales de qualité et de maturité
- Les normes spĂ©cifiques : elles s’ajoutent Ă la norme gĂ©nĂ©rale avec des exigences basĂ©es sur l’aspect esthĂ©tique des produits : forme, couleur, taille, etc.Â
Quelques exemples concrets de normes spécifiques pour comprendre :
- Le kiwi doit atteindre un poids minimal de 62 grammes pour être commercialisé
- La poire de catégorie Extra doit avoir un pédoncule intact
- Les tomates de catégorie II ne peuvent avoir des crevasses cicatrisées de plus de 3 centimètres
Et pourtant, ces petits dĂ©tails ne changent rien Ă leur goĂ»t !Â
Qu’en est-il des standards de qualitĂ© ?
En plus de ces normes spĂ©cifiques et europĂ©ennes, les distributeurs ajoutent aussi leurs propres standards de qualitĂ©. Ces derniers permettent d’augmenter la durĂ©e de vie du produit dans leurs stocks et se basent principalement sur l’apparence des aliments.Â
Ce cadre, très contraignant pour les producteurs, est un vĂ©ritable frein aux circuits courts. Ce n’est pourtant pas nĂ©cessaire puisque l’acheteur peut directement vĂ©rifier son produit, contrairement aux circuits longs !Â
ConsĂ©quence ? Les fruits et lĂ©gumes sont rĂ©coltĂ©s avant maturitĂ©, encore verts et durs, pour qu’ils ne s’abĂ®ment pas et puissent ĂŞtre calibrĂ©s. L’utilisation de produits phytosanitaires est plus intensive, pour des produits contenant encore plus de pesticides. Et bien sĂ»r, les produits Ă©cartĂ©s sont gaspillĂ©s !
đź’ˇ Nos propositions pour consommer plus responsable et anti-gaspi
Pour rĂ©pondre Ă ce problème, nous vous proposons 4 solutions qui vous aideront Ă consommer de manière plus responsable et sans gaspillage, en complĂ©ment des 10 commandements de l’alimentation responsable :Â
Supprimer les calibres de 11 fruits et légumes pour réduire le gaspillage chez les producteurs
Parce que les modes de consommation changent en faveur des circuits courts, il est important de ne pas pĂ©naliser les produits frais avec des règles faites pour les circuits longs.Â
Ces normes obligent les producteurs Ă jeter une partie non nĂ©gligeable de leur production. Pourtant, les consommateurs seraient prĂŞts Ă les acheter directement sur leur lieu de rĂ©colte. En se basant seulement sur la norme gĂ©nĂ©rale et supprimant les normes de commercialisation de 11 fruits et lĂ©gumes, on Ă©vite alors un gaspillage engendrĂ© uniquement par des exigences visuelles.Â
Permettre aux producteurs de vendre leurs produits « moches » sur le lieu de récolte
Pour que les producteurs puissent avoir plus de choix dans la vente de leurs produits et Ă©viter de jeter des fruits et lĂ©gumes difformes, nous pensons qu’il est important de leur permettre de vendre sur les marchĂ©s et en vente directe. Cela, sans ĂŞtre soumis Ă des normes commerciales spĂ©cifiques. Il est dĂ©jĂ possible d’avoir recours Ă ces pratiques Ă la ferme, grâce au règlement d’exĂ©cution (UE) 543/2011 par dĂ©rogation.
Alors pourquoi ne pas l’étendre ?
Réintroduire et rendre leurs lettres de noblesse aux fruits et légumes moches
Parce que la distribution joue un rĂ´le important dans les habitudes de consommation, il est primordial qu’elle s’implique dans la lutte contre le gaspillage et la sensibilisation des consommateurs aux fruits et lĂ©gumes moches.Â
Les distributeurs peuvent par exemple commencer par orienter leur communication sur les qualités gustatives et nutritives de ces produits, plutôt que sur leur aspect. Ils peuvent aussi conseiller davantage le consommateur sur place, avec la réintroduction de rayons primeurs dans les magasins.
Acheter responsable en consommant des produits moches
En tant que consommateur, vous avez aussi votre rôle à jouer ! Vous souhaitez consommer des fruits et légumes moches ? Chez Nous Anti-Gaspi, vous pouvez acheter une pomme difforme, un paquet de riz avec une erreur d’impression sur l’emballage, ou bien un œuf un peu trop petit.
Ces épiceries responsables vous proposent des produits moches et non calibrés, 30% moins chers que ceux du commerce. Un bon plan, mais aussi un moyen de remettre du sens dans sa consommation !
Pour plus d’informations sur nos solutions pour réduire le gaspillage alimentaire au rayon des fruits et légumes, consultez le livre blanc des épiceries NOUS Anti-gaspi !