Chez Phenix, on a une mission : bĂątir, ensemble, un monde sans gaspillage. Et pour ça, on a besoin de bras ! Aujourd’hui ce sont 180 phĂ©niciennes et phĂ©niciens passionné·es et passionnant·es, qu’on a voulu vous prĂ©senter Ă  travers leur portrait. On vous promet de belles rencontres !

Et c’est AmĂ©lie, coach anti-gaspi depuis Ă  peine 1 an qui ouvre le bal !

Amélie, coach anti-gaspi en région parisienne

Depuis avril 2020, AmĂ©lie est coach anti-gaspi. Pour faire simple, elle accompagne les magasins de la rĂ©gion parisienne vers le zĂ©ro-dĂ©chet alimentaire, notamment grĂące au don des invendus Ă  des associations ou Ă  l’application Phenix. Militante pour une agriculture durable, elle adore apprendre de nouvelles choses, qu’elle partage volontiers avec ses collĂšgues de bureau <3 ! Dans son portrait, on a parlĂ© de solidaritĂ©, de vrac, et de rhĂ©torique le tout avec l’accent du sud ! Bonne lecture 🙂

Peux-tu nous décrire ton métier en quelques mots ?

Je suis chargĂ©e de projet anti-gaspillage c’est Ă  dire que j’accompagne une vingtaine de magasins de la grande distribution sur la voie du zĂ©ro dĂ©chet alimentaire en donnant leurs invendus Ă  des associations locales. 

Qu’est ce que tu aimes le plus dans ton travail ?

J’aime avoir le sentiment de me sentir utile. On permet aux supermarchĂ©s de faire un travail sur le contenu de leurs poubelles et de trouver des solutions pour rectifier le tir. C’est un plus pour l’environnement mais aussi une aide non nĂ©gligeable sur le plan social, puisque cela permet Ă  des familles de manger Ă  leur faim grĂące au don d’invendus aux associations d’aide alimentaire.

Les coach anti-gaspi de Phenix

Qu’est ce qui t’a donnĂ© envie de t’engager avec Phenix ?

Phenix combine parfaitement l’aspect social et environnemental que je cherchais dans mon Ă©volution professionnelle. Chaque jour je travaille avec des acteurs diffĂ©rents – des associations aux magasins – ce qui me permet de m’ouvrir aux univers radicalement diffĂ©rents de chacun.

Tous les jours, ce sont les mĂȘmes Ă©motions qui m’animent. Le matin, lors de mes visites en magasin, je suis fiĂšre de voir que le travail menĂ© avec les Ă©quipes sur place porte ses fruits, que les poubelles rĂ©duisent, et que les associations d’aide alimentaire repartent avec de quoi nourrir les familles bĂ©nĂ©ficiaires. Puis, l’aprĂšs-midi, Ă  la rencontre de ces mĂȘmes associations, je suis Ă©mue de participer en direct aux distributions alimentaires Ă  celles et ceux qui n’ont malheureusement plus le choix que de faire appel Ă  la solidaritĂ© pour se nourrir. A chaque fois, je me dis que c’est grĂące Ă  la coopĂ©ration de tous que cela est possible. Sans les magasins et sans les associations, cela ne fonctionnerait pas. Et bien que beaucoup de choses sĂ©parent ces deux mondes, ils arrivent Ă  s’entendre et Ă  crĂ©er de la solidaritĂ©. 

Peux-tu nous raconter ton parcours ?

J’ai eu un parcours riche en rebondissements puisque j’ai commencĂ© par des Ă©tudes dans la finance. AprĂšs un an en banque privĂ©e et un manque flagrant d’utilitĂ© face aux dĂ©fis de notre siĂšcle, j’ai fait un second master, cette fois-ci dans l’ESS, afin de mieux concilier mes valeurs et mon environnement professionnel. Souvent, on a tendance Ă  se dire que les hobbies et le travail sont deux choses diffĂ©rentes. C’est une erreur de dĂ©butante !

Les problĂ©matiques environnementales m’avaient toujours fortement intĂ©ressĂ©es mais je m’étais dit que cela devait rester annexe. Aujourd’hui je suis ravie du choix que j’ai fait. Avant Phenix, j’ai travaillĂ© dans des structures entiĂšrement tournĂ©es vers le social, et Ă  chaque fois ce fĂ»t trĂšs enrichissant. Le monde de l’ESS est rempli de projets Ă©tonnants et variĂ©s, on ne s’en lasse pas !

MalgrĂ© cette petite « erreur » (qui n’en est finalement peut-ĂȘtre pas une !), qu’as-tu appris de ton parcours qui t’es utile aujourd’hui ?

Certainement qu’il Ă©tait possible de pouvoir faire s’entrecroiser nos choix de vie professionnels et personnels. Travailler chez Phenix c’est lutter quotidiennement contre le gaspillage alimentaire, et rĂ©duire les dĂ©chets de tout un secteur. A titre personnel, je me suis lancĂ©e dans le zĂ©ro-dĂ©chet il y a de cela plus de 3 ans. Ainsi, cela me permet finalement de trouver un Ă©quilibre tant sur le plan professionnel que personnel, d’avoir une certaine forme de continuitĂ© entre ces deux aspects de ma vie. Il n’y a pas de diffĂ©rence entre ce que je dĂ©fends dans mon travail et dans ma vie personnelle, et c’est plaisant Ă  ressentir !

3 mots pour décrire Phenix ?

  • Caritatif : pour le travail que nous faisons avec les associations caritatives partout en France 
  • Casse : la casse, c’est l’ensemble des produits qui ont Ă©tĂ© achetĂ©s par le magasin mais qui n’ont pas Ă©tĂ© vendus Ă  leur prix « normal » (par exemple les produits abĂźmĂ©s, donnĂ©s aux associations, les invendus qui terminent Ă  la poubelle, etc). Tous les jours j’aide les magasins Ă  valoriser cette casse : c’est Ă  dire lui donner une seconde vie !
  • DĂ©fis : parce que lutter contre le gaspillage, c’est pas rien !

Phenix une startup Ă  impact

A quel moment as-tu eu envie de rejoindre une entreprise Ă  impact ?

DÚs le premier jour de mon entrée en banque ! 

Quelles sont les causes qui te tiennent Ă  cƓur et/ou celles pour lesquelles tu t’engages ?

L’agriculture sans l’ombre d’un doute ! Pour moi beaucoup de choses sont Ă©troitement liĂ©es Ă  l’agriculture, c’est un des piliers de nos civilisations. Aujourd’hui, elle est reprĂ©sentative de nos sociĂ©tĂ©s. C’est-Ă -dire gangrĂ©nĂ©e par un systĂšme tournĂ© vers le capitalisme, obnubilĂ© par le rendement au dĂ©triment de tout le reste : l’humain, le respect du vivant et du rythme de la Terre. Nous en sommes arrivĂ©s Ă  un point oĂč, aujourd’hui, les terres meurent Ă  force de les avoir malmenĂ©es et d’y avoir injectĂ© des produits toxiques.

Mais heureusement, les choses changent petit Ă  petit. De nouvelles formes d’agriculture (ou du moins la rĂ©surgence d’anciens modes de production) font surface et permettent d’entrevoir un autre avenir pour le monde agricole mais aussi pour nous, consommateurs et citoyens ! 

Qu’est ce que tu aimes faire dans la vie ?

Apprendre de nouvelles choses ! Je crois que l’on peut dire que je suis (un peu) addict aux cours en tous genres : tricot, cuisine, boulangerie, confiture, poterie… et mĂȘme le MOOC de Phenix sur l’Ă©conomie circulaire ! Je teste plein de nouvelles choses pour dĂ©velopper mon cĂŽtĂ© manuel et dĂ©couvrir d’autres univers.

J’aime aussi voyager bien Ă©videmment – mĂȘme si ça n’est pas trĂšs original 😀 – notamment en Europe et dans les pays de l’Est. Ces cultures m’attirent beaucoup, et je trouve leurs crĂ©ations artisanales magnifiques ! 

Ton p’tit kiff Ă©colo ?

Aller dans les magasins de vrac : je trouve ça fascinant ! J’ai l’impression de retomber en enfance ! Les aliments sont prĂ©sentĂ©s en toute simplicitĂ©, et en mĂȘme temps, toutes ces boĂźtes sont autant de nouvelles choses Ă  dĂ©couvrir. D’autre part, le fait de ne rien jeter en rentrant Ă  la maison, c’est tellement gratifiant. Je suis fiĂšre de pouvoir me dire « ma consommation a un impact limitĂ© sur la planĂšte » !

Ton commerce favori sur l’appli Phenix ?

Les épiceries NOUS Anti Gaspi <3

Distribution La Ruche qui dit Oui

©Thomas Louapre

Tes adresses préférées pour « consommer mieux » ?

Les épiceries Day By Day et La Ruche Qui Dit Oui

Un podcast, une lecture, une chaßne vidéo, ou une émission inspirante à nous partager ?

Je citerais l’Ă©mission Clique et notamment les interventions de ClĂ©ment Viktorovitch. Je trouve ses analyses toujours trĂšs inspirantes. Elles poussent Ă  la rĂ©flexion et Ă  la prise de recul, tout en permettant au public de dĂ©velopper ses capacitĂ©s de rĂ©flexion par l’explication d’outils de rhĂ©toriques.

Une entreprise, une association, un projet, une initiative positive que tu aimerais mettre en avant ?

Sans aucune hĂ©sitation, l’association « Les Greniers d’Abondance » qui est une association qui Ɠuvre pour une agriculture plus durable et soutenable. Leur dernier livre est une pĂ©pite ! Rempli d’informations pour se construire une solide base culturelle sur le sujet, il propose Ă©galement des solutions pour construire une agriculture plus en phase avec le monde et les problĂ©matiques actuelles. L’agriculture est pour moi un des piliers du changement de notre sociĂ©tĂ©, et devra jouer un rĂŽle crucial aujourd’hui et demain ! 

Un conseil Ă  donner Ă  quelqu’un qui souhaite s’engager pour une cause sociale et/ou environnementale ?

Je lui dirais que c’est important d’y aller Ă  son rythme et de ne pas se forcer Ă  faire les choses. Initier des changements – qui plus est Ă  contresens des habitudes de notre sociĂ©tĂ© – est une sacrĂ©e Ă©tape ! Je dirais donc qu’il n y a pas de rythme idĂ©al si ce n’est respecter le sien. C’est indispensable de s’Ă©couter si on veut ancrer sa dĂ©marche dans le temps sans que cela devienne un poids. Un monde nouveau est forcĂ©ment possible, si chacun y met du sien, de grandes choses arriveront !

Si on faisait un petit saut dans le temps, dans 10 ans, quelle « utopie réaliste » souhaiterais-tu que le monde et/ou la France ait réalisée ?

J’aimerais que le monde ait soignĂ© cette frĂ©nĂ©sie de la consommation. Que nous soyons dĂ©sormais dans une phase de « retour Ă  l’essentiel », plus respectueuse de l’environnement et du monde naturel et animalier qui nous entoure. Un vaste programme ! 

Merci Amélie !

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