Quels sont les 17 critères du label anti-gaspi?

Face au fléau que représente le gaspillage alimentaire en France, la loi AGEC prévoit la création d’un label d’Etat visant à identifier et récompenser les acteurs qui agissent concrètement. Acteurs de la grande distribution, vous serez les premiers à pouvoir obtenir ce label, après avoir été audités sur 17 critères répartis en 4 catégories. On décrypte pour vous les critères du label anti-gaspi et leurs niveaux d’évaluation.

La co-construction des critères du label anti-gaspi

Le label anti-gaspi a été co-construit – sous l’égide du Ministère de la Transition Écologique – avec différentes parties prenantes : acteurs de la grande distribution, représentants d’intérêt, associations d’aide alimentaire, l’ADEME, organismes certificateurs agréés et entreprises spécialisées dans la valorisation des invendus alimentaires comme Phenix.

Les 17 critères du label anti-gaspi sont classés en 4 grandes catégories : 

  • Des critères transversaux qui évaluent la performance globale du point de vente en matière de lutte contre le gaspillage alimentaire
  • Des critères concernant l’approvisionnement, l’achat et la fabrication des denrées alimentaires
  • Des critères concernant la commercialisation des denrées alimentaires
  • Des critères concernant la gestion des invendus

Chaque critère se décline en 3 niveaux de maturité qui apportent plus ou moins de points au magasin audité. Ces niveaux de maturité sont basés sur la fréquence et le degré de maturité du process évalué (des exemples concrets sont présentés plus bas).

A noter : Les deux critères incontournables auxquels les organismes certificateurs sont vigilants : 

  • En termes de gestion des invendus, le don aux associations caritatives doit être la priorité. Par ailleurs, une importance particulière est accordée à la qualité du don.
  • Le taux de casse (nette) du magasin ne dépasse pas un certain seuil (défini en fonction des taux de casse moyens constatés sur un panel représentatif de magasins)

D’autre part, les actions de prévention du gaspillage sont valorisées dans le label.

Critère performance du point de vente

Les critères transversaux du label anti-gaspi : la performance du point de vente en matière de lutte contre le gaspillage alimentaire

Ici, les acteurs de la grande distribution seront donc évalués sur :

  • La précision du plan d’action lié au diagnostic et le suivi des indicateurs de performance
  • Le niveau de taux de casse

Zoom sur le diagnostic, pré-requis à l’obtention du label : avant audit du magasin, celui-ci doit réaliser un diagnostic de ses actions de lutte contre le gaspillage alimentaire. A partir de ce diagnostic, le point de vente définira un plan d’action. Le magasin peut le réaliser lui-même ou bien se faire accompagner par une entreprise extérieure experte du gaspillage alimentaire, comme Phenix.

Deux critères bonus viennent s’ajouter aux premiers : 

  • Un bonus biodéchet : si le magasin recense ses volumes de biodéchets, les trace et est en mesure de lister leur contenu (de façon générale)
  • Un bonus sur la valorisation des biodéchets : le bonus est accordé si et seulement si le magasin met déjà en place le don aux associations ainsi que le don à destination de l’alimentation animale.

Les critères concernant l’approvisionnement, les achats et la fabrication des denrées alimentaires

La seconde catégorie de critères du label anti-gaspi s’intéresse à la gestion des commandes, de la relation avec les fournisseurs à la gestion des stocks en magasin. 5 critères sont évalués ici :

  • Construire et adapter sa politique commerciale
  • Améliorer la gestion des commandes et des stocks
  • Intégrer le gaspillage alimentaire dans les relations avec les fournisseurs
  • Sensibiliser et former le personnel aux bonnes pratiques anti-gaspillage liées aux approvisionnements/achats/fabrication
  • Veille et mise en place de nouvelles pratiques de lutte contre le gaspillage alimentaire sur le périmètre des approvisionnements, achats et la fabrication des denrées alimentaires 
Critère commercialisation des produits

Les critères concernant la commercialisation des denrées alimentaires

Ici, l’auditeur se penche sur tous les aspects de la gestion des ventes : du contrôle des dates en rayon à la vente des produits en date courte. Là encore, 5 critères sont évalués : 

  • Sensibiliser et former le personnel aux bonnes pratiques anti-gaspillage liées à la commercialisation
  • Mettre en place des pratiques de rotations
  • Écouler les denrées à dates courtes ou DDM dépassées ou avec des défauts réglementairement acceptables
  • Sensibiliser les clients au gaspillage alimentaire au moment de la vente
  • Veille et mise en place de nouvelles pratiques de lutte contre le gaspillage alimentaire

Les critères concernant la gestion des invendus

Dans cette dernière catégorie de critères du label anti-gaspi, l’auditeur se penche sur la gestion des invendus du magasin : du don à des associations caritatives au don pour l’alimentation animale. 5 critères sont examinés : 

  • Promouvoir une optimisation du don comme solution de gestion des invendus
  • Veiller à la qualité des dons réalisés vers l’alimentation humaine
  • Sensibiliser et former le personnel aux bonnes pratiques du gaspillage alimentaire, liées aux invendus et au don
  • Valoriser vers l’alimentation animale
  • Veille et mise en place de nouvelles pratiques de lutte contre le gaspillage alimentaire

Zoom sur le critère “promouvoir une optimisation du don comme solution de gestion des invendus”. Là encore, l’auditeur évalue – pour chaque niveau de maturité – la fréquence et le degré de maturité du process.

  • Niveau 1 : le magasin s’en tient aux normes réglementaires : établir une convention de don avec une association d’aide alimentaire. Il effectue des dons ponctuels et garantit la traçabilité des produits donnés.
  • Niveau 2 : le magasin effectue des dons réguliers et est en mesure de justifier du caractère durable avec les associations. Il réalise aussi un suivi quantitatif des denrées données.
  • Niveau 3 : le don aux associations d’aide alimentaire est systématique, de façon à atteindre un niveau de gaspillage exemplaire. Au-delà de la traçabilité des dons et du suivi quantitatif des denrées données, le magasin formalise un retour régulier des associations partenaires.
Critère gestion des invendus

L’attribution du label anti-gaspi 

Comme évoqué précédemment, pour chaque critère l’auditeur se basera sur 3 degrés de “maturité” définis au préalable qui rapportent plus ou moins de points au magasin.

Sur la base du degré de maturité attribué à chaque critère, l’auditeur fournit une note par catégorie et – finalement – une note globale, au magasin. Cette note détermine si le magasin obtient effectivement le label ou non, ainsi que son niveau d’obtention.

3 niveaux d’obtention sont possibles :

  • Le label anti-gaspi 1 étoile
  • Le label anti-gaspi 2 étoiles
  • Le label anti-gaspi 3 étoiles

A quoi correspondent ces 3 niveaux ? On vous en dit plus dans notre article dédié aux 3 niveaux d’obtention du label anti-gaspi.

A savoir : Le référentiel récompense les points de vente en constante progression. De cette façon, tous les 3 ans – à l’occasion de l’audit de renouvellement du label – si le score stagne ou diminue, le magasin se verra attribuer un niveau de certification moindre. Cela pourra même engendrer la perte du label anti-gaspi.

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Europe : la défiscalisation, un levier contre le gaspillage

Selon Eurostat, 72 millions d’européens vivent sous le seuil de pauvreté relative en 2020. De plus, suite aux effets de la crise liée au Covid-19, l’inflation, l’augmentation du prix des matières premières, de l’immobilier… Les associations craignent une future explosion du nombre de bénéficiaires. António Guterres, secrétaire général de l’ONU, alarme les gouvernements sur la nécessité de prendre des « mesures extraordinaires pour lutter contre la pauvreté ». Partout en Europe, le nombre de bénéficiaires ne cessent d’augmenter. La défiscalisation est un un outil utilisé par les gouvernements afin de favoriser le recours au don pour lutter contre la précarité. Voulu comme un véritable levier économique pour les entreprises. Les acteurs sont encouragés à avoir un impact sociétal positif tout en menant des démarches anti-gaspi économiquement viables.

💸 La défiscalisation, un levier pour encourager le don en Europe

L’incitation fiscale dynamise la lutte contre le gaspillage

L’institut de politique de Harvard a mené une étude sur les avantages d’une éventuelle incitation fiscale en Virginie*. Cette dernière compenserait les défis logistiques du don, soutiendrait l’économie agricole locale, renforcerait les liens entreprises-consommateurs et faciliterait l’accès à une alimentation saine pour la population locale.

On retrouve des conclusions similaires dans l’étude KPGM sur l’instauration d’une incitation fiscale en Australie, ayant pour principal objectif de réduire le gaspillage alimentaire**. Elle soutiendrait les producteurs, les fabricants et d’autres prestataires de services qui s’engagent dans la lutte contre le gaspillage et la pauvreté en Australie. Une économie indirecte pourrait en résulter, créant ainsi des emplois et stimulant des activités et services de soutien.

Quelques exemples de défiscalisation en Europe

🇫🇷 La France propose aux entreprises une défiscalisation des dons allant jusqu’à 60% de la valeur des donations effectuées à des associations, à hauteur de 0,5% du CA de l’entité juridique, reportable pendant 5 ans. Historiquement, la France est en avance sur les questions du gaspillage. En 1988, la loi Coluche est votée et élabore un système d’incitation fiscale pour encourager le don d’invendus aux associations.

En savoir plus avec notre article sur la défiscalisation !

🇩🇪 L’Allemagne propose une déduction fiscale à hauteur de 10 % du bénéfice imposable de l’entreprise ou de 2% du CA des salaires versés au cours de l’année, de même pour la Pologne et l’Autriche.

🇦🇹 Dans le cas de l’Autriche, si la majorité des cantons ont fixé le plafond à 10%, dans le canton d’Argovie, de Thurgovie et de Zurich, il monte jusqu’à 20% tandis que le canton de Fribourg l’a fixé à 5%.

🇪🇸 En Espagne, d’après l’article 20 de la loi 49/2022, la réduction est de 35% de la valeur du don, plafonnée à 10% de l’assiette imposable. De plus cette réduction peut monter jusqu’à 40% si les dons concernent des programmes catégorisés comme prioritaires selon la loi de finance de l’année. La nouvelle loi qui entrera en vigueur en Espagne le 2 janvier inclut aussi une exonération de TVA sur leurs dons.

🇳🇱 Les Pays-Bas sont souvent cités en exemple car 100% du don est déductible si les produits ne peuvent pas être vendus, la limite du don étant de 50% du bénéfice annuel ou de 100 000 euros.

Renforcer ses engagements RSE

Le don représente ainsi une solution de gestion des invendus financièrement positive, et capable de renforcer les engagements en termes de Responsabilité Sociétale et Environnementale. En effet,  la Commission Européenne a défini en 2011 le fait que les entreprises devaient intégrer dans leurs activités commerciales des préoccupations sociales et environnementales.  La France a transposé cette mesure européenne dans son cadre juridique définissant les champs d’action par lesquels les professionnels peuvent s’engager.

🎙 Éclairage de notre experte en Espagne 🇪🇸

🇪🇸 “L’Espagne est le treizième pays de l’UE à gaspiller le plus de nourriture par habitant, soit 176 kilos par habitant chaque année. Cela représente environ 18% de sa nourriture totale. Les distributeurs alimentaires perdent entre 1 et 3% de leur chiffre d’affaires annuel à cause du gaspillage alimentaire. Par conséquent, s’ils revalorisaient leurs produits avec Phenix, ils récupéreraient non seulement les coûts, mais réduiraient également leurs déchets. De plus, une nouvelle loi sera mise en œuvre en Espagne le 2 janvier 2023 établissant une hiérarchie des priorités lors de la gestion des déchets alimentaires. Cette hiérarchie donne la priorité à l’approvisionnement alimentaire pour les humains et doit être suivie par toute la chaîne alimentaire. De plus, les entreprises ne sont désormais plus tenues de payer des impôts lorsqu’elles donnent de la nourriture à des organismes à but non lucratif ou à des banques alimentaires.”

Noelia Gómez, Communication et Marketing manager, Espagne

🎙 Le mot de la fin 🇪🇺

Dans cette série de 4 articles, on a dressé un panorama des différentes actions menées en Europe. Que ce soit des associations, des entreprises ou des gouvernements, chacun peut à son échelle s’engager dans la lutte et être porteur de solution. Et dans les autres régions du monde ? Le gaspillage est un problème global, qui touche spécifiquement les pays du Nord comme les Etats-Unis. 

« Les citoyens des pays à l’Ouest de l’Europe sont particulièrement matures sur les enjeux du gaspillage, et les Etats sont liés par des obligations communes dans le cadre de la stratégie Farm to Fork. De l’autre côté de l’Atlantique, les Américains commencent à prendre le taureau par les cornes. L’enjeu est de taille : avec 36 millions de tonnes de denrées détruites chaque année, dont 43% par le consommateur, Oncle Sam ne peut rêver d’un monde sans gaspillage si les mentalités des consommateurs ne changent pas »

Jean Moreau, Chief Executive Officer chez Phenix, France

Article 4/4

* Creating a Tax Incentive for Food Donation in West Virginia – Steven Xie, law student ; Ona Balkus, Senior Clinical Fellow, Havard Food law and Policy Clinic – 20 Janvier 2016

** A National Food Waste Tax Incentive – Boosting food relief through Australia’s tax system – KPGM – 30 septembre 2020

Notre précédent article sur l’engagement des gouvernements contre le gaspillage !

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Europe : quand les gouvernements s’engagent contre le gaspillage

“ll est très probable qu’un plus grand nombre de personnes devra faire appel à l’aide alimentaire en 2022.” C’est la conclusion de la Fédération Belge des Banques alimentaires dans son rapport annuel de 2021. La guerre en Ukraine est en partie responsable de ces prévisions. Avec d’un côté la crise de l’énergie et de l’autre l’arrivée de réfugiés ukrainiens, la demande d’aide alimentaire va augmenter avec le nombre de bénéficiaires

Dans nos précédents articles, nous avons eu l’occasion de s’intéresser à des organismes et des entreprises luttant contre le gaspillage alimentaire en Europe. En effet, sauver de la destruction des biens de consommation encore utilisables permet de répondre aux besoins de première nécessité de milliers de personnes dans la précarité. Aujourd’hui nous nous intéressons aux gouvernements qui s’engagent !

Quand des gouvernements européens se mobilisent contre le gaspillage

A l’heure actuelle, déjà 4 pays européens ont adopté des lois contre le gaspillage alimentaire : La France, la Roumanie, l’Italie et le Portugal.  Quatre de ces pays incluent dans leurs textes des avantages fiscaux pour les magasins luttant contre le gaspillage par le don et incitent à vendre en promotion les produits qui approchent de leurs dates d’expiration.

La loi Française, la plus complète en Europe dans la lutte contre le gaspillage alimentaire

🇫🇷En France, depuis 2016, la loi Garot interdit aux distributeurs alimentaires de rendre impropres à la consommation des invendus qui peuvent encore être consommés et incite les professionnels à faire don des surplus à des associations d’aide alimentaire. Ils doivent pour cela encadrer leurs dons en établissant une convention signée par les deux parties. Ces dons donnent droit à une défiscalisation pour inciter les professionnels à agir.

En savoir plus les conditions de défiscalisation dans notre article !

En 2020, la loi AGEC a étendu ces obligations de non destruction aux industriels et producteurs de l’agroalimentaire. Ce texte de loi franchit un nouveau palier en interdisant la destruction des invendus non alimentaires. Il entre en vigueur le 1erjanvier 2022 pour les produits couverts par une filière à Responsabilité Élargie du Producteur (REP). Les autres secteurs auront jusqu’au 31 décembre 2023 pour s’adapter à ces nouvelles mesures qui poussent les professionnels vers d’autres voies de valorisation et de réemploi comme le don.

Parallèlement à un système de défiscalisation des dons d’invendus, la Roumanie a également instauré un système d’amende allant de 200 à 2000 euros pour les supermarchés qui ne respectent pas la loi. Elle les pousse à faire des promotions sur leurs produits en fin de vie et à les réemployer pour la consommation animale, pour en faire du compost ou encore du biogaz.

D’autres exemples de lois initiées par les gouvernements

🇮🇹 Assez similaire à la loi française, la loi italienne Gadda  souhaite rendre flexible les réglementations concernant le don d’aliments sur son territoire. Le texte de loi clarifie certaines définitions comme par exemple celle  de la date de durabilité minimale, en précisant qu’un produit peut être donné au-delà de cette date si ses conditions de stockage ont été respectées.  Une série de solutions sont proposées comme par exemple pousser les municipalités à instaurer une réduction de la taxe sur les déchets pour les organisations qui font du don.

🇵🇹Le Portugal, dans sa loi approuvée le 21 juin 2021 à l’Assemblée de la République, charge le gouvernement de mener une enquête auprès de différents acteurs de la chaîne alimentaire. L’issue de cette enquête aboutira à la construction d’un rapport de la Commission Nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire et à l’organisation d’un débat public sur la base de ce travail. De plus, pour les entreprises de plus de 250 employés ou/et ayant une bénéfice brut supérieur à 50 millions d’euros par an, le don des surplus sera obligatoire.

🇪🇸L’Espagne, de son côté, réfléchit actuellement à l’élaboration d’une loi, prévue pour le 2 Janvier 2023. Similaire à celles déjà existantes dans d’autres pays, elle établit une hiérarchie de priorités, impliquant les différentes filières alimentaires. Dans un premier temps la priorité est  le don aux associations, ensuite la revalorisation des invendus en les transformant en jus, confiture ou crème. L’utilisation des invendus pour l’alimentation animale ou la production de biogaz ou autres types de carburant arrive dans un troisième et dernier temps. Les infractions à cette loi mèneront à des amendes pouvant monter jusqu’à 150.000€.

🇧🇪 En Belgique, les efforts sont localisés. Certaines villes établissent des règles pour lutter contre le gaspillage alimentaire : à Herstal, certains supermarchés ont interdiction de jeter leurs invendus. Dans cette ville de 40 000 habitants de la banlieue de Liège, ces magasins doivent donc faire don de leurs surplus, au risque de perdre leur permis d’environnement, obligatoire en Wallonie pour exploiter une entreprise.

Toutes ces lois ont surtout la vocation commune de sensibiliser les différents acteurs sur la notion du gaspillage alimentaire et d’encourager les bonnes pratiques.

L’ONU et la Commission européenne, les guides de la stratégie contre le gaspillage

Dans sa résolution 74/209, l’ONU déclare le 29 septembre 2019 comme étant la journée internationale de sensibilisation aux pertes et au gaspillage alimentaire. Ce fut aussi l’occasion de rappeler la résolution 70/01 du 25 septembre 2015, “Transformer notre monde : Le Programme de développement durable à l’horizon 2030” et la volonté de réduire de 50% le gaspillage alimentaire d’ici 2030. Le Parlement européen s’est fixé le même objectif le 16 mai 2017. Le 5 juillet 2021, la Commission européenne a présenté un code de conduite pour des pratiques commerciales et marketing responsables et durables dans le secteur alimentaire. S’inscrivant dans la stratégie “de la ferme à la table” établie en mai 2020, ce texte inclut parmi ses 7 objectifs la prévention et la réduction du gaspillage alimentaire.

Des plans nationaux pour réduire le gaspillage

Suivant les déclarations de l’ONU et du Parlement européen, des pays comme l’Allemagne, la Norvège, la Suisse, les Pays-Bas ou encore le Danemark, se sont engagés dans la lutte contre le gaspillage alimentaire en mettant en place des plans nationaux.

L’Allemagne a ainsi déclaré vouloir réduire son gaspillage de moitié d’ici 2030, dans son plan national de lutte contre le gaspillage alimentaire publié en février 2019. Les Pays-Bas se sont fixés le même but en 2018. Même chose pour la Belgique, où la Wallonie, la Flandre et Bruxelles ont chacune établi un plan régional afin d’atteindre cet objectif. Une démarche également effectuée par la France en 2013 avec Le Pacte National de lutte contre le gaspillage alimentaire signé par le gouvernement et les acteurs de la filière alimentaire. Il a pour ambition de réduire le gaspillage de 50% d’ici 2025. Le Danemark souhaite, quant à lui, recycler 50% des déchets des foyers en 2022, comme décrit dans son plan “le Danemark sans déchet » et le gaspillage alimentaire fait partie des solutions envisagées pour atteindre cet objectif. 

La sensibilisation, au coeur des actions des gouvernements

🇳🇱 Les gouvernements cherchent aussi à sensibiliser les professionnels au gaspillage alimentaire. Le Ministère de l’Agriculture, de la Nature et de la Qualité alimentaire des Pays-Bas a lancé No Waste Network, une plateforme qui recense des initiatives inspirantes d’entreprises de différents secteurs afin de guider les professionnels qui réfléchissent à se lancer dans l’aventure anti gaspi.

🇬🇧 On note que la sensibilisation auprès des ménages se situe au cœur des actions gouvernementales de certains pays comme au  Royaume Uni . La campagne « Love Food Hate Waste » initiée en 2007 dans le cadre du Waste and Resources Action Programme (WRAP)  alerte les ménages sur les causes et les conséquences du gaspillage alimentaire. Ce ne sont pas les seuls à vouloir changer durablement les comportements du quotidien. En Allemagne, le ministère fédéral de l’Alimentation et le ministère fédéral de l’Agriculture ont initié le mouvement “Zu gut für die Tonne” (Trop bon pour la poubelle) qui donne des conseils aux consommateurs pour réduire le gaspillage, notamment sur la différenciation entre DLC et DDM.

Un dispositif européen pour aider les plus démunis

🇪🇺Tous ces gouvernements peuvent compter sur le dispositif du Fond Social Européen d’Aide aux Plus Démunis (FEAD) créé par la commission européenne souhaitant se saisir de la problématique de la précarité alimentaire dans le cadre du règlement (UE) n°223/2014. Le FEAD s’inscrit dans la continuité du Programme Européen d’Aide aux plus Démunis (PEAD) favorisant la redistribution à des associations partenaires des surplus agricoles issus de la Politique Agricole Commune (PAC).  Depuis le 24 juin 2021, le FEAD a intégré le Fond Social Européen plus (FSE + 2021-2027) afin de faciliter sa gestion. Il permet notamment de financer des achats de nourriture, de vêtements, de savon ou autres biens de première nécessité et de favoriser l’insertion sociale en aidant des personnes en situations de précarité à trouver un emploi.

En savoir plus sur le FEAD grâce à notre article !

Eclairage de notre expert phénix de Belgique 🇧🇪


🇧🇪 “Avec
345 kg de nourriture gaspillée sur toute la chaîne par personne et par an, la Belgique fait partie des pires élèves en matière de gaspillage alimentaire. Même si les différents gouvernements ont décidé qu’il fallait réduire le gaspillage alimentaire de 30% d’ici 2025, il n’existe actuellement aucune loi qui encourage les dons ou pénalise le gaspillage ou la destruction de nourriture comme c’est le cas en France. Chez Phenix, nous pensons que suivre l’exemple de pays comme la France et mettre en place ce type de lois est une étape essentielle dans la lutte contre le gaspillage alimentaire ici en Belgique.”

Valérie Gorreux, Communication and Marketing manager, Belgium 🇧🇪

La semaine prochaine, nous aborderons la question de la défiscalisation dans le dernier article de ce dossier sur l’Europe ! 💸

Article 3/4

Notre précédent article sur les entreprises qui innovent contre le gaspillage !

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Le FEAD, un dispositif européen d’aide aux plus démunis

“Le Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD) est resté la principale source d’approvisionnement en 2021, avec 31 % du total” déclare la Fédération Belge des Banques Alimentaires dans son rapport annuel 2021. Cependant, même si cela demeure un volume important, ces aides ont baissé par rapport à l’année précédente.

Mais en quoi consiste ce fond ? Quel est son objectif et comment fonctionne t-il ? Qu’est ce que le FSE  et quel est son impact dans la gestion du FEAD ?
Les réponses à vos questions dans cet article sur ce dispositif européen !

Le Programme Européen d’Aide au Plus Démunis (PEAD), grand frère du FEAD

En 1987, la Commission Européenne se saisit de la question de la précarité alimentaire et crée le programme Européen d’Aide au plus Démunis (PEAD). L’idée est de redistribuer les surplus de la production agricole issus de la Politique Agricole Commune (PAC) à des associations partenaires. Mais en vue de la baisse de ces surplus, le PEAD est remplacé en 2014 par le Fond Européen d’Aide Aux Plus Démunis (FEAD) dans le cadre du règlement (UE) n°223/2014 afin de créer un fond dédié à l’aide alimentaire. 

Le FEAD, un instrument d’aide à la stratégie

Ce fond, en plus de son prédécesseur, soutient non seulement l’achat et la redistribution de denrées alimentaires, mais aussi l’achat de vêtements, savons, ou autres biens essentiels. Le FEAD peut aussi financer des actions pour favoriser l’insertion sociale comme des services de conseil pour accompagner les personnes en situation de précarité dans leurs recherches d’emploi, dans l’apprentissage… Conçu comme un instrument d’aide à la stratégie, la FEAD rassemble plus de 3,8 milliards d’euros pour la période 2014-2018, et fait le lien entre différents acteurs comme les États et les associations partenaires.

Le FEAD, des crédits pour soutenir des associations

Chaque pays décide de l’utilisation de ces crédits pour soutenir des associations en finançant leurs achats en denrées ou leur coûts logistiques. Pour bénéficier de ces fonds, chaque pays doit en contrepartie participer au moins à 15% du coût du programme national qu’il présente à la FEAD. Ils présentent leur programme d’utilisation des crédits de la FEAD à la commission européenne, qui le vérifie et le valide. 

Des associations choisies par les gouvernements et reconnues d’utilité publique

Les pays choisissent les associations à but non lucratif qui pourront utiliser ses fonds. Le choix de ces associations partenaires reposent sur leur capacité d’application des règles européenne, de stockage, de distribution des denrées, d’accompagnement des bénéficiaires… En France, le ministre des Solidarités et de la santé et le ministre de l’Agriculture et de l’alimentation ont confié ses fonds européens à La Croix-Rouge française, à la Fédération française des Banques alimentaires, aux Restaurants du cœur et au Secours populaire français. Ces associations ont des obligations de suivis, de communication et de traçabilité vis-à-vis du programme.

Le FSE, une nouvelle gestion des fonds d’aides qui divise

Le 24 juin 2021, le règlement (UE) 2021/1057 de la Commission Européenne crée le Fond Social Européen plus (FSE+ 2021-2027) qui regroupe plusieurs fonds dont le FEAD. Cette fusion pose de nombreuses questions sur l’importance accordée aux plus démunis. En effet, le FEAD se retrouve noyé parmi d’autres axes de travail comme la jeunesse avec l’Initiative pour l’Emploi des Jeunes (IEJ) ou encore la santé, au risque de se voir affaibli.

🎙 Les associations bénéficiaires de ces fonds s’inquiètent. Selon Sébastien Thollot, secrétaire national du Secours Populaire : « La fusion du FEAD dans un autre budget, comme le FSE […] lui ferait perdre à la fois la spécificité, son autonomie et toute possibilité de pilotage. »
De son côté, la Fédération Belge des Banques Alimentaires déclare que  » Les perspectives à partir de 2024 nous donnent très peu d’espoir, car dans le cadre du nouveau budget européen FSE+, les autorités belges prévoient que le budget sera pratiquement réduit de moitié par rapport à 2022 et 2023″.

Le FSE semble cependant conserver les objectifs et la ligne directrice du FEAD, cette fusion ayant pour but de faciliter le dispositif et de simplifier la gestion des fonds.

🎙 Pour Clément Beaune, les efforts pour lutter contre la précarité ont été renforcés de 50% depuis la pandémie. En avril 2020, Dans le cadre du paquet « Initiative d’Investissement plus en réaction du coronavirus » (CRII+), la commission a assoupli le dispositif en y apportant plus de flexibilité et de liquidité, afin de donner une plus grande marge de manœuvre aux pays au vu de l’augmentation croissante des demandes d’aide.

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Comment les Laiteries H.Triballat Rians valorisent leurs invendus grâce à l’application Phenix?

Publié le 17/06/2022

Pour donner une seconde vie à leurs invendus, les Laiteries H.Triballat Rians ont mis en place des solutions complémentaires parmi lesquelles la vente de paniers anti-gaspi via l’application Phenix. Ce mode de valorisation, adapté aux produits en dates courtes ou même issus d’essais de production, a permis d’éviter le gaspillage et de nourrir la croissance de marque en touchant de nouveaux consommateurs.

Mobilisées dans la réduction des pertes et gaspillages, les Laiteries H.Triballat Rians gèrent et ajustent les ventes chaque jour via un outil statistique permettant de générer très peu d’invendus. Malgré tout, en moyenne 0,5% des volumes produits ne parviennent pas au client prévu initialement. Ces derniers sont valorisés via des solutions complémentaires comme les circuits courts (magasins ou épiceries de destockage), la distribution à des banques alimentaires locales et la filière alimentation animale pour les co-produits comme le petit lait d’égouttage des fromages et faisselles. Enfin, une partie est vendue dans les boutiques de la marque au bénéfice des consommateurs locaux.

Retrouvez l’intégralité du témoignage

Par ailleurs, l’accompagnement de Phenix a permis aux Laiteries de valoriser leurs produits non commercialisables, suite à des essais de production ou des dates courtes, en les vendant à petits prix via l’application mobile. Les utilisateurs de l’application proches des boutiques des sites de production ont alors, grâce à un outil de géolocalisation, reçu une notification pour les ventes exceptionnelles des Laiteries H.Triballat Rians. 

Résultats :

  • les Laiteries enregistrent un chiffre d’affaires supplémentaire
  • elles gagnent en visibilité sur l’application Phenix qui compte plus de 3,5 millions d’utilisateurs
  • les employés et les clients apprécient l’engagement des Laiteries

Un bilan très positif, qui a suscité beaucoup d’engagement en interne. Et en tant que cheffes de projet, nous sommes également ravies, avec Maryse Guyot, la Directrice Achats, de la collaboration que nous avons avec Phenix, qui se pose réellement en partenaire – Phenix est très flexible dans son approche, partage les bonnes pratiques, est force de proposition pour réaliser des évènements et faire connaître notre démarche.

Virginie Terrier

Responsable Marketing France – Rians Triballat

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Europe : des entreprises innovantes et inspirantes luttent contre le gaspillage!

Selon le rapport DrawDown de 2020 et le rapport du GIEC publié le 4 avril 2022, réduire le gaspillage alimentaire est l’une des trois principales solutions pour lutter contre le réchauffement climatique. De plus, sauver des biens de consommation de la poubelle, c’est aussi apporter de l’aide à des milliers de personnes vivant dans la précarité.

Peu à peu, ces enjeux s’inscrivent dans les stratégies et le fonctionnement des entreprises, en quête d’un modèle plus durable.
Dans cet article, nous allons mettre en lumière des entreprises en Europe pour qui la diminution des pertes et gaspillages est une raison d’être.

💪 En Europe , on se bouge contre le gaspillage !

Notre précédent article se concentrait sur des organismes et des mouvements qui mettent en place des solutions pour réduire le gaspillage alimentaire. Aujourd’hui, nous mettons à l’honneur des entreprises qui innovent pour lutter contre ce fléau.

Notre article sur les organismes et les mouvements qui s’engagent !

Les entreprises s’engagent dans la lutte contre le gaspillage

Face au gaspillage alimentaire, certaines entreprises ont trouvé une solution : revaloriser les invendus et leur donner une seconde vie.

🇳🇱 Surplus Food Factory, aux Pays Bas, récupère des produits rejetés par l’industrie alimentaire pour leur donner une seconde vie en faisant des sauces et des soupes. Elle met également un point d’honneur à recruter dans ses équipes des personnes victimes d’inégalités et éloignées du marché de l’emploi.

🇳🇱 Toujours aux Pays-Bas, le partenariat d’entrepreneurs Verspilling is Verrukkelijk (Waste is delicious) redonne de la valeur à des aliments destinés à finir à la poubelle. Ces entreprises réfléchissent à des solutions créatives pour transformer les produits en fin de vie. Thé glacé, pain, biscuits, confiture… Verspilling is Verrukkelijk propose une large gamme de produits anti-gaspi !

🇪🇸 Grâce à ses boîtes de fruits et de légumes imparfaits (mais délicieux !), l’entreprise espagnole Takual permet d’accéder à des produits frais et locaux à prix réduits. Livrés directement au domicile du client, les aliments proviennent des surplus d’agriculteurs locaux. Toujours dans une démarche positive et durable, les boîtes de Talkual sont biodégradables.

Toujours dans cette démarche de revalorisation, certaines entreprises en Europe innovent et utilisent les nouvelles technologies pour mettre en place des solutions digitales et connectées pour lutter contre le gaspillage.

L’essor des start-up de foodtech en Europe

🇫🇷🇩🇪La plateforme franco-allemande Choco facilite la communication entre les restaurants et les fournisseurs. Le gaspillage alimentaire dans le secteur provient notamment du manque de flexibilité dans la relation, dû à la multiplicité des contacts, au manque de digitalisation… Choco optimise les échanges, les accélère et évite ainsi le gaspillage alimentaire.

🇬🇧 Basée à Londres, l’application Olio connecte les voisins entre eux. Des aliments proches de leur date de péremption, un frigo à vider avant de partir en vacances… Les utilisateurs ont juste à prendre en photo l’article en question et poster une annonce sur la plateforme. Le ramassage s’organise ensuite via la messagerie privée. De plus, l’application permet de proposer des articles non alimentaires !

🇳🇱Toujours plus d’innovations avec la start-up néerlandaise Orbisk qui a élaboré une caméra scannant les déchets dans les restaurants. Ce dispositif permet rétrospectivement un meilleur ajustement lors des achats, et donc une réduction du gaspillage alimentaire !

🇫🇷 D’origine française, la start-up Phenix, grâce à son éventail de solutions humaines et digitales, guide les professionnels de la grande consommation, distributeurs industriels grossistes vers le zéro déchet ! En optimisant le don aux associations caritatives et la traçabilité des produits, elle donne aux magasins et industriels des outils pour développer leur engagement anti-gaspi. La start-up présente dans cinq pays d’Europe, donne aussi aux consommateurs des moyens de s’engager dans la lutte contre le gaspillage en achetant à petit prix des invendus proposés par des commerces engagés via l’application mobile Phenix.  

En savoir plus sur les solutions anti-gaspi!

Selon la plateforme d’analyse App Radar, c’est près de 14 millions de nouveaux utilisateurs qui ont téléchargé des applications anti-gaspi ces 12 derniers mois en Europe. L’engouement autour de ces applications s’explique en partie par la volonté de faire des économies, surtout depuis la crise de la covid 19. Par ailleurs, la pandémie a amené les consommateurs à une prise de conscience quant à leur style de vie et à être plus attentifs aux différents enjeux du gaspillage alimentaire. Plus d’un Français sur deux exprime le désir de voir les enseignes améliorer leurs actions pour lutter contre le gaspillage (étude Phenix 2021*). C’est un combat central pour les sujets écologiques et solidaires prenant une place de plus en plus importante dans le contexte européen.

Les résultats de notre étude avec YouGov !

🎙 Éclairage de notre expert Phenix en Italie 🇮🇹

🇮🇹 “Comme nous le savons tous, la nourriture joue un rôle crucial dans notre culture. Pourtant, les Italiens ont encore beaucoup à apprendre pour éviter le gaspillage alimentaire. Selon une étude récente menée par la Fondation Barilla, chaque Italien produit 65 kg de déchets par an, soit environ 7 kg de plus que la moyenne européenne – qui s’élève à 58 kg.

D’un point de vue juridique, l’Italie doit encore retrousser ses manches. Contrairement à d’autres pays comme la France – où le gouvernement semble être très attentif – la seule loi réglementant la matière a été votée en 2016 et, bien que son efficacité soit concrète, beaucoup plus pourrait être fait.

Grâce à notre approche globale, chez Phenix, nous voulons renverser la vapeur et aider tous les Italiens à adopter un comportement intègre et à aborder cette question de la bonne manière. »

Simone Iumiento, Communication and marketing manager, Italy 🇮🇹

La semaine prochaine, nous nous concentrerons sur les gouvernements européens et leurs actions pour lutter contre le gaspillage ! ⚖

Article 2/4

* Sondage en ligne réalisé par Phenix avec YouGov, auprès de 1008 personnes représentatives de la population française

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Livre blanc : les invendus non alimentaires

Dans ce livre blanc, nous proposons un panorama des différentes voies d’écoulement et de valorisation des invendus non alimentaires, avec des pistes d’action et des exemples de solutions mises en place par des professionnels producteurs, industriels, distributeurs…

Entrée en vigueur en 2022, la loi AGEC est une loi Française avec un objectif clair : lutter contre le gaspillage et promouvoir une économie circulaire, en favorisant la réduction des déchets et la réutilisation des produits. Cette loi comprend plusieurs mesures, telles que l’interdiction de la destruction des invendus non alimentaires.

Les invendus non alimentaires, tels que les vêtements, les produits d’hygiène, les produits électroniques, les jouets, etc., peuvent être valorisés de différentes manières afin de limiter le gaspillage. Dans ce livre blanc, vous retrouverez comment Pierre Fabre, Hasbro ou encore Truffaut, ont réussi à donner une seconde chance à ses invendus avec Phenix.

Comment arbitrer entre les différentes voies de valorisation ?

Quelles sont les voies de valorisation et d’écoulement ?

Comment déstocker ses invendus non alimentaires ?

Cette solution consiste à vendre les produits invendus à des prix inférieurs au prix initial afin de les écouler rapidement. Il permet aux entreprises de récupérer une partie de leur investissement et d’éviter des coûts supplémentaires liés au stockage et à la gestion des invendus. C’est la première solution d’écoulement choisie par les producteurs et metteurs en marché avec 42% des invendus selon l’ADEME*.

Comment bénéficier d’une réduction fiscale grâce au don ?

Le don aux associations est une solution courante pour valoriser les invendus non alimentaires. En France, les entreprises qui font des dons de produits peuvent bénéficier d’une défiscalisation. Les dons de produits non alimentaires sont éligibles à une réduction d’impôt égale à 60% de la valeur des dons (dans la limite de 0,5% du chiffre d’affaires annuel HT).

>> Retrouvez plus de détail sur la défiscalisation du don dans notre article dédié. <<

Comment recycler ses invendus non alimentaires ?

Le recyclage est une solution d’écoulement et de valorisation des invendus non alimentaires de plus en plus utilisée par les entreprises pour réduire leur impact environnemental. Le recyclage consiste à récupérer les matériaux des produits invendus pour les transformer et les réutiliser dans la production d’autres produits.

La destruction interdit pour les produits non alimentaires ?

Avec la loi AGEC qui interdit de détruire les invendus non alimentaires. Les entreprises ne peuvent donc plus enfouir leurs invendus, ni même de les incinérer sauf certaines exceptions pour certains produits spécifiques. En raison de risque sanitaire par exemple.

Quels sont les secteurs les plus concernés ?

Hygiène, soin

Dans le secteur de l’hygiène et soins, les dons peuvent inclure des produits tels que du savon, du shampoing, des dentifrices, des serviettes hygiéniques, etc. Ces produits sont des dons de premières nécessités et essentiels pour les associations. Les différentes causes du gaspillage sont des fins de séries, obsolescence marketing, surproduction et surstocks ainsi que des défauts mineurs qui altèrent les performances du produit.

67% des invendus sont écoulés grâce au don mais 9% restent détruits. De nouvelles voies d’écoulement et de valorisation devront être mises en place car, en 2023, l’ADEME prévoit une diminution de la destruction.

Il faut savoir que les produits cosmétiques comme d’autres produits ont des dates de péremption.[…]  Début 2021,on a décidé de faire une grosse opération de don en partenariat avec Phenix pour initier une démarche plus régulière […] avec la volonté de toujours privilégier les associations locales.”

Séverine Roullet-Furnemont, Directrice RSE et Développement Durable chez Pierre Fabre

 

Jeux et jouets

Comment écouler ses invendus de jeux et des jouets ?

Le secteur des jeux et des jouets sont sujets aux dons. En effet 46% des invendus sont écoulés grâce au don, mais 13% restent détruits.

Depuis 2020, Hasbro et Phenix ont effectué plusieurs opérations de don de jeux et jouets en fin de collection à des associations caritatives locales. Des actions qui redonnent le sourire.

Cette première opération a été un véritable succès : ce sont des centaines d’enfants qui ont reçu des jouets pour Noël. Nous souhaitons, à l’avenir, réitérer cette opération plusieurs fois par an et espérons inciter les autres acteurs du marché à nous rejoindre.

Mikael Berthou, Directeur Général chez Hasbro France et Italie.

Equipement de maison

Pour une valeur marchande de 456M€, les invendus de ce secteur sont à 39% déstockés et à 27% recyclés. La destruction est en effet de plus en plus évitée grâce aux solutions mises en place par la filière REP (Responsabilité Elargie du Producteur).

L’opération « Un Noël pour tous » avec Truffaut qui visait à faire des dons de décorations pour la maison, notamment pour les fêtes de fin d’année, avait été un succès. Ces dons non alimentaires avaient profité à 123 associations.

Zéro décoration de Noël à la poubelle avec Truffaut

Puériculture, ameublement, produits culturels, vêtements et chaussures, produits d’entretien, équipement de la maison, équipement de sport…

Découvrez toutes les solutions de valorisation des invendus non alimentaires pour chaque secteur ainsi que des solutions pour limiter l’utilisation des voies de valorisation trop polluantes en lisant notre guide !

Pourquoi passer par Phenix pour le don ?

Garantir la traçabilité de vos invendus et accompagnement sur-mesure

Grâce à Phenix, il est possible d’avoir un suivi et d’avoir une traçabilité des produits que vous donnez aux associations. Vous savez donc où vont vos produits, dans quelle association. Vous trouverez dans notre livre blanc l’exemple de L’entrepôt du Bricolage ainsi que ses chiffres clés.

Expertise et gestion logistique

Notre mission : bâtir un monde sans gaspillage. Depuis 2014, Phenix donne une seconde vie responsable et solidaire aux invendus. Nous garantissons la mise en place d’un système afin de vous accompagner le mieux possible. Que ce soit sur le transport, la livraison, les recommandations.

Le gaspillage non alimentaire est un fardeau, tant pour son impact négatif sur l’environnement que pour les charges qu’il fait peser sur chaque acteur. Mais il est possible aujourd’hui de faire changer les choses avec des solutions simples et facilement actionnables !

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Europe : organismes et mouvements engagés contre le gaspillage

Selon Clément Beaune, Secrétaire d’État chargé des Affaires Européennes, la pandémie liée à la Covid 19 a amené l’Union Européenne à réaffirmer des valeurs de solidarité. Près de 7% de la population européenne ne mange pas à sa faim en 2020​​.*

Face à l’explosion du besoin en aide alimentaire en Europe, la lutte contre le gaspillage apparaît comme un levier d’action positif. Sauver de la destruction des biens de consommation encore utilisables permet de répondre aux besoins de première nécessité de milliers de personnes dans la précarité. 

La lutte contre les pertes et gaspillages est un enjeu majeur pour le secteur de la grande consommation. Pour y faire face, des acteurs européens essayent d’y répondre à différentes échelles : dispositif européen, gouvernements, associations, entreprises, mouvements de consommateurs…

Ils mettent en place des solutions contre le gaspillage, porteuses de solidarité. Rien qu’en France, le secteur de la grande distribution génère près de 1,4 million de tonnes de gaspillage alimentaire d’après l’ADEME

La création de fonds européens, de lois, la mise en place de plans d’actions gouvernementaux et d’initiatives locales et entrepreneuriales permet de valoriser les invendus de la grande distribution, des industriels, des producteurs et des grossistes.

Au fil de 4 articles, nous allons dresser un panorama des différentes actions menées en Europe. À travers différentes thématiques, nous aborderons plusieurs leviers d’action contre le gaspillage : des initiatives d’associations et d’entreprises, la mobilisation des gouvernements européens et la défiscalisation.

Pour débuter cette série, découvrez les initiatives anti-gaspi d’associations, de mouvements de consommateurs et d’entreprises qui s’engagent dans la lutte contre le gaspillage alimentaire.

💪 Ici, on se bouge contre le gaspillage !

Plusieurs organismes en Europe se mobilisent contre un ennemi commun : le gaspillage alimentaire. Ils portent des initiatives et proposent des solutions qui leurs sont propres, en voici quelques exemples.

Des organismes européens qui s’engagent et qui éduquent  

🇬🇷L’organisation non gouvernementale grecque Boroume, fondée par Xenia Papastavrou, apporte des solutions en organisant des programmes sur plusieurs fronts : élaboration du « Farmer’s Market » un programme éducatif pour faciliter le don de produits frais à des associations ; facilitation du recours au don en créant du lien entre des magasins, des groupes de voisins et des associations.

🇷🇴De la même manière, l’association roumaine Food Waste Combat, initiée dans la ville de Cluj-Napoca, est impliquée dans la lutte anti-gaspi. Son mantra est « Educate and Share » avec un objectif principal : informer le grand public sur les enjeux du gaspillage alimentaire. Elle anime des ateliers dans des écoles et des entreprises et a mis en place, avec l’ONG Clujul Sustenabil, des cours de Respect des Ressources (RPR), enseignés dans les écoles à la rentrée 2021-2022. 

🇪🇸 L’organisation à but non lucratif espagnole Espigoladors (Les glaneurs) repose, comme son nom l’indique, sur l’activité du glanage. Avec l’accord des producteurs, les membres de l’association récupèrent les fruits et légumes rejetés du circuit commercial pour ensuite les redistribuer à des associations. En plus de bâtir un modèle durable et de réduire le gaspillage, Espigoladors génère des opportunités pour les personnes en risque d’exclusion sociale.

🇮🇪 Food Cloud, ONG irlandaise, propose une solution sociale et économiquement viable, en reliant les entreprises qui ont des surplus alimentaires et les associations caritatives grâce à une plateforme logicielle. L’organisation travaille avec de nombreuses enseignes comme Tesco et échange avec plus de 250 associations

Ces solutions sont inspirantes pour bon nombre d’acteurs en Europe qui souhaiteraient s’engager contre le gaspillage alimentaire. Partager ce type d’initiatives est d’ailleurs le principal objectif des mouvements de consommateurs et d’entreprises. 

Des mouvements en Europe pour faire changer les mentalités

🇵🇹Au Portugal, le mouvement Unidos contra o Desperdicio (Unis contre le gaspillage) est né le 29 septembre 2020, à l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation aux pertes et gaspillages alimentaires. Ce mouvement regroupe près de 2 100 personnes et 254 entreprises de tous les secteurs, allant de l’agriculture à la restauration et la distribution. Le secrétaire général de l’ONU António Guterres avait appelé les Portugais à rejoindre ce mouvement pour que chacun puisse accéder à des idées et des solutions pour lutter contre le gaspillage.

🇳🇱Un mouvement similaire a vu le jour aux Pays-Bas, où des entreprises se sont engagées autour de Samen tegen voedselverspilling (Ensemble contre le gaspillage) avec un même objectif : réduire le gaspillage alimentaire de 50% d’ici 2030.

🇪🇸 En Espagne, le mouvement La Alimentación no tiene desperdicio est l’initiative de l’AECOC, une association d’entreprises de la grande consommation. Son projet est de promouvoir les voies de valorisation et de réutilisation des invendus et de sensibiliser la société au gaspillage tout au long de la chaîne alimentaire, en partageant les bonnes pratiques des entreprises pour réduire le gaspillage alimentaire.

🇧🇪 Un projet est né en Belgique, à l’initiative du gouvernement flamand et de Horeca Vlaanderen, association de professionnels dans l’hôtellerie et la restauration. No food to waste appelle les acteurs du secteur à faire la différence, en s’inspirant des connaissances et des techniques développées par certains pour combattre le gaspillage.

🇩🇰Stop spild af mad  est un des plus grands mouvements au Danemark et très reconnu en Europe. Initié en 2008 par Selina Juul, militante et graphiste russo-danoise, il est composé de consommateurs volontaires qui souhaitent prendre part à la lutte contre le gaspillage et soutenu par de nombreuses personnalités politiques comme le premier ministre danois ou encore la Princesse Marie. 

Qu’ils soient initiés par des consommateurs ou des entreprises, ces mouvements favorisent les échanges de bonnes pratiques et impulsent une dynamique positive pour la lutte contre le gaspillage alimentaire. 

🎙 Éclairage de notre expert Phenix du Portugal 🇵🇹

🇵🇹 “Environ 17% de la production alimentaire du Portugal est gaspillée chaque année ! Cela équivaut à plus d’un million de tonnes de nourriture gaspillée chaque année, rien que dans notre pays. Selon l’étude la plus récente, et presque la seule réalisée au Portugal, concernant le gaspillage alimentaire (Projeto de estudo e reflexão sobre desperdício alimentar |PERDA, dezembro 2012), les pertes liées au gaspillage se produisent à différentes étapes de la chaîne de production et de consommation alimentaire :

  • 33% lors de la production
  • 7% dans l’industrie
  • 28% dans la distribution et le commerce
  • 32% par le client final

L’arrivée de Phenix au Portugal fin 2016 a marqué le début du changement ! Bien que d’autres projets existaient déjà, Phenix a été le premier acteur majeur exclusivement dédié à la lutte contre le gaspillage alimentaire grâce à des solutions technologiques. Aujourd’hui, notre travail a un impact majeur sur la résolution du problème, avec plus de 20 millions de repas sauvés du gaspillage, redistribués à notre réseau de plus de 1000 institutions nationales, vendus sur l’application, etc.

L’avenir est encore plus prometteur avec la perspective de nouvelles technologies à venir dans les prochains mois. Mais il est également urgent de voir de nouvelles mesures de la part du gouvernement, malgré la nouvelle législation approuvée l’année dernière. « 

Eurico ESTÊVÃO, Communication and Marketing manager, Portugal 🇵🇹

✨ La semaine prochaine, nous nous concentrerons sur des entreprises et leurs actions innovantes pour combattre le gaspillage alimentaire. ✨

Article 1/4 

* D’après les données chiffrées d’Eurostat

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