Publié le 09/09/2021
Sur les 1,3 billions de tonnes de nourriture gaspillĂ©es chaque annĂ©e dans le monde, 21% le sont lors de la transformation, chez les industriels. Câest plus que dans la distribution (14%) mais beaucoup moins que chez le consommateur (33%). Un gaspillage qui fait mal au portefeuille mais aussi Ă notre planĂšte! Michel et Augustin a dĂ©cidĂ© dâagir dĂšs maintenant.
Pourquoi y a-t-il du gaspillage chez les industriels ?
Sujet rarement Ă©voquĂ© par les mĂ©dias, qui pointent habituellement du doigt la distribution, les pertes font hĂ©las partie du quotidien des industriels. Celui qui dirait le contraire verrait son nez sâallonger. Le gaspillage est aussi rĂ©el que lâerreur est humaine.
Vous souhaitez ĂȘtre conseillĂ© dans la rĂ©duction de vos dĂ©chets ?
Ătre contactĂ© par un expert Phenix
Voici les trois principales sources de gaspillage chez les industriels :
- 1. Une production basée sur une demande anticipée, et non une demande réelle
- 2. Les productions Ă©phĂ©mĂšres, les erreurs d’Ă©tiquetage et les alĂ©as logistiques
- 3. La rĂšgle des 2/3 – 1/3
Une production basée sur une demande anticipée, et non une demande réelle
Intuitivement, on aurait tendance Ă penser que lâindustriel, en tant que fournisseur, produit en fonction de la demande des distributeurs avec qui il travaille. Câest faux. Lâindustriel aligne sa production sur la demande supposĂ©e : celle quâil anticipe.
En effet, pour pouvoir rĂ©pondre aux commandes de ses clients, les usines doivent disposer des stocks nĂ©cessaires dĂšs le moment oĂč les commandes sont passĂ©es. Produire en amont permet dâĂȘtre en mesure de rĂ©pondre presquâimmĂ©diatement aux commandes. Ne pas le faire, câest risquer de ne pas pouvoir honorer les commandes, raison pour laquelle cette pratique est gĂ©nĂ©ralisĂ©e.
Si les industriels ne disposent pas de boule de cristal, lâexpertise de leurs Ă©quipes et lâutilisation de logiciels de commandes prĂ©dictifs les aide Ă dimensionner la production. Mais si votre anticipation de la production est juste Ă 99%, cela fait tout de mĂȘme 1% de produits qui risquent dâĂȘtre gaspillĂ©s et, Ă lâĂ©chelle dâune usine, cela reprĂ©sente dĂ©jĂ des volumes consĂ©quents.
Productions éphémÚres, étiquetage et aléas logistiques
Qui nâest jamais rentrĂ© dans un rayon de supermarchĂ©s fastueusement dĂ©corĂ© pour PĂąques ? Les lapins et les cloches en chocolat conditionnĂ©s dans de jolis packagings conçus Ă cet effet, rubans nouĂ©s, papiers dorĂ©s, dessins festifs et Ă©criteaux âJoyeuses PĂąquesâ en lettres dâor trĂŽnant Ă lâentrĂ©e du magasin. Iriez-vous offrir ces mĂȘmes chocolats un mois plus tard ? La pratique est peu courante. Sâils sont loin dâĂȘtre pĂ©rimĂ©s, ces chocolats sont bien vite dĂ©suets. Vous lâaurez compris, dans le cas de productions Ă©phĂ©mĂšres, comme pour les fĂȘtes de NoĂ«l, de PĂąques, ou encore dâĂ©vĂ©nements sportifs, les marques vont souvent crĂ©er des produits sur-mesure qui, une fois la fĂȘte terminĂ©e, seront considĂ©rĂ©s obsolĂštes par le consommateur et presque invendables.
Le produit temporel par dĂ©finition : le calendrier de l’Avent !
Par ailleurs, la rĂ©glementation trĂšs stricte qui encadre les Ă©tiquetages de nos aliments qui, si elle protĂšge le consommateur, crĂ©e aussi du gaspillage par la rigiditĂ© des contraintes quâelle impose aux fabricants. Une petite erreur dâĂ©tiquetage sur les ingrĂ©dients, bien quâelle n’entame pas forcĂ©ment la qualitĂ© de celui-ci, le condamnera Ă sortir du circuit de vente classique. En effet, il ne peut exister de diffĂ©rence entre lâĂ©tiquetage et la rĂ©alitĂ© du produit. Cette rĂšgle renforce la confiance du consommateur et poursuit un objectif sanitaire, mais transforme de petites erreurs en un grand gĂąchis.
De façon gĂ©nĂ©rale, il ne faut pas oublier quâun industriel est, par lâessence-mĂȘme de son activitĂ©, exposĂ© Ă des alĂ©as logistiques. Mouvement social qui bloque ou retarde lâapprovisionnement, Ă©pisode mĂ©tĂ©orologique, problĂšme technique sur un camion ou un fret, chocs pendant le transport ou le chargement qui abĂźment le packaging, oubli dâune palette de produits au fond dâun entrepĂŽt : les risques ne manquent pas.
La rĂšgle des 1/3 – 2/3
Une autre rĂ©alitĂ©, cruciale et pourtant mĂ©connue du grand public, concerne la rĂšgle des 1/3 – 2/3. Les distributeurs (supermarchĂ©s, hypermarchĂ©s…) exigent dâavoir les deux tiers de la vie du produit fabriquĂ© par lâindustriel. Supposons quâun industriel fabrique un biscuit dont la durĂ©e de vie est de 30 jours. AprĂšs lâavoir produit, il ne peut le conserver au maximum que 10 jours, sans quoi le distributeur refusera le biscuit car il nâaura pas les fameux 2/3 de vie quâil rĂ©clame, ici 20 jours avant pĂ©remption du produit. Lâindustriel a ici lâobligation de se voir passer commande avant le 11Ăšme jour de date de son biscuit, sans quoi personne ne le lui achĂštera.
CĂŽtĂ© distributeur cela sâexplique trĂšs simplement : plus le produit est loin de sa date de pĂ©remption, plus il a de chances de le vendre. Ainsi, le distributeur qui possĂšde le produit 20 jours en rayon a plus de chances de le vendre que sâil en disposait pour une durĂ©e de 15 jours par exemple. Câest parce que le distributeur veut maximiser ses chances de vendre le produit que cette rĂšgle existe. De fait, elle laisse Ă lâindustriel bien peu de temps pour stocker le produit, surtout lorsque câest un produit ultra frais, dont la durĂ©e de vie est nĂ©cessairement courte.
Vous lâaurez compris, lâamĂ©lioration continue des pratiques et des technologies dans le secteur de lâindustrie agro-alimentaire, si elle a permis une rĂ©duction considĂ©rable du gaspillage ces derniĂšres dĂ©cennies, ne peut aller jusquâĂ garantir que 100% des produits seront Ă©coulĂ©s dans le cycle de ventes conventionnel.
Pour quâinvendu ne rime pas avec gaspillage, Michel et Augustin a mis en place une stratĂ©gie innovante avec Phenix, basĂ©e, sur la complĂ©mentaritĂ© des solutions. Ainsi, notre biscuit qui nâavait que 30 jours de vie, sâil nâest pas vendu avant le onziĂšme jour, se verra peut-ĂȘtre adoptĂ© par une association, vendu sur lâapplication Phenix ou bien mis en rayon dans une Ă©picerie de notre partenaire Nous anti-gaspi.
Vous souhaitez ĂȘtre accompagnĂ© dans la rĂ©duction du gaspillage ? Vous pouvez nous Ă©crire ici !
Comment Michel et Augustin lutte contre le gaspillage ?
Le don alimentaire : économique, écologique et socialement responsable
Michel et Augustin poursuit les dons aux plus dĂ©munis en collaborant avec des associations locales. La participation Ă lâaide alimentaire fait partie du quotidien des industriels. Alors que lâindustrie agro-alimentaire et les distributeurs sont souvent prĂ©sentĂ©s comme de grands gaspilleurs, la focale est moins rĂ©guliĂšrement portĂ©e sur leur contribution essentielle Ă la lutte contre la prĂ©caritĂ© alimentaire.
Le produit donnĂ© Ă une association trouve une seconde vie : câest un invendu qui ne deviendra pas un dĂ©chet.
Ainsi, Michel et Augustin donne une grande partie de ses invendus Ă des associations. Dans le cas exceptionnel de la crise sanitaire Covid-19, Michel et Augustin a mĂȘme fait don de deux palettes de produits au Collectif Solidaire, lancĂ© par Phenix et dâautres entreprises françaises comme Geev, Brigad et Miimosa pour livrer des repas cuisinĂ©s par des chefs Ă nos soignants.
La vente des produits qui ne peuvent ĂȘtre remis aux associations
En vendant les produits qui ne peuvent pas ĂȘtre donnĂ©s sur lâapplication Phenix, Michel et Augustin prĂŽne une philosophie de consommation alternative, oĂč les produits en dates courtes, toujours aussi dĂ©licieux, sont vendus au consommateur Ă petits prix. Lâambition de la marque est de participer Ă changer les mentalitĂ©s des consommateurs.
Nous pouvons tous ĂȘtre acteurs, chacun Ă notre Ă©chelle, de lâanti-gaspi. La marque sâengage et espĂšre vous convaincre quâun produit, mĂȘme non conforme, peut ĂȘtre ultra-gourmand.
On lâa dit plus haut, le consommateur est responsable dâun tiers du gaspillage alimentaire dans lâhexagone. Il est urgent de changer les mentalitĂ©s en consommant diffĂ©remment. Avec cette opĂ©ration anti-gaspillage, Michel et Augustin agit donc sur deux leviers qui, cumulĂ©s, reprĂ©sentent pas moins de la moitiĂ© du gaspillage alimentaire : le gaspillage dans les foyers, et celui des industriels!