Sur les 1,3 billions de tonnes de nourriture gaspillées chaque année dans le monde, 21% le sont lors de la transformation, chez les industriels. C’est plus que dans la distribution (14%) mais beaucoup moins que chez le consommateur (33%). Un gaspillage qui fait mal au portefeuille mais aussi à notre planète! Michel et Augustin a décidé d’agir dès maintenant.
Pourquoi y a-t-il du gaspillage chez les industriels ?
Sujet rarement évoqué par les médias, qui pointent habituellement du doigt la distribution, les pertes font hélas partie du quotidien des industriels. Celui qui dirait le contraire verrait son nez s’allonger. Le gaspillage est aussi réel que l’erreur est humaine.
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Voici les trois principales sources de gaspillage chez les industriels :
- 1. Une production basée sur une demande anticipée, et non une demande réelle
- 2. Les productions éphémères, les erreurs d’étiquetage et les aléas logistiques
- 3. La règle des 2/3 – 1/3
Une production basée sur une demande anticipée, et non une demande réelle
Intuitivement, on aurait tendance à penser que l’industriel, en tant que fournisseur, produit en fonction de la demande des distributeurs avec qui il travaille. C’est faux. L’industriel aligne sa production sur la demande supposée : celle qu’il anticipe.
En effet, pour pouvoir répondre aux commandes de ses clients, les usines doivent disposer des stocks nécessaires dès le moment où les commandes sont passées. Produire en amont permet d’être en mesure de répondre presqu’immédiatement aux commandes. Ne pas le faire, c’est risquer de ne pas pouvoir honorer les commandes, raison pour laquelle cette pratique est généralisée.
Si les industriels ne disposent pas de boule de cristal, l’expertise de leurs équipes et l’utilisation de logiciels de commandes prédictifs les aide à dimensionner la production. Mais si votre anticipation de la production est juste à 99%, cela fait tout de même 1% de produits qui risquent d’être gaspillés et, à l’échelle d’une usine, cela représente déjà des volumes conséquents.
Productions éphémères, étiquetage et aléas logistiques
Qui n’est jamais rentré dans un rayon de supermarchés fastueusement décoré pour Pâques ? Les lapins et les cloches en chocolat conditionnés dans de jolis packagings conçus à cet effet, rubans noués, papiers dorés, dessins festifs et écriteaux “Joyeuses Pâques” en lettres d’or trônant à l’entrée du magasin. Iriez-vous offrir ces mêmes chocolats un mois plus tard ? La pratique est peu courante. S’ils sont loin d’être périmés, ces chocolats sont bien vite désuets. Vous l’aurez compris, dans le cas de productions éphémères, comme pour les fêtes de Noël, de Pâques, ou encore d’événements sportifs, les marques vont souvent créer des produits sur-mesure qui, une fois la fête terminée, seront considérés obsolètes par le consommateur et presque invendables.
Le produit temporel par définition : le calendrier de l’Avent !
Par ailleurs, la réglementation très stricte qui encadre les étiquetages de nos aliments qui, si elle protège le consommateur, crée aussi du gaspillage par la rigidité des contraintes qu’elle impose aux fabricants. Une petite erreur d’étiquetage sur les ingrédients, bien qu’elle n’entame pas forcément la qualité de celui-ci, le condamnera à sortir du circuit de vente classique. En effet, il ne peut exister de différence entre l’étiquetage et la réalité du produit. Cette règle renforce la confiance du consommateur et poursuit un objectif sanitaire, mais transforme de petites erreurs en un grand gâchis.
De façon générale, il ne faut pas oublier qu’un industriel est, par l’essence-même de son activité, exposé à des aléas logistiques. Mouvement social qui bloque ou retarde l’approvisionnement, épisode météorologique, problème technique sur un camion ou un fret, chocs pendant le transport ou le chargement qui abîment le packaging, oubli d’une palette de produits au fond d’un entrepôt : les risques ne manquent pas.
La règle des 1/3 – 2/3
Une autre réalité, cruciale et pourtant méconnue du grand public, concerne la règle des 1/3 – 2/3. Les distributeurs (supermarchés, hypermarchés…) exigent d’avoir les deux tiers de la vie du produit fabriqué par l’industriel. Supposons qu’un industriel fabrique un biscuit dont la durée de vie est de 30 jours. Après l’avoir produit, il ne peut le conserver au maximum que 10 jours, sans quoi le distributeur refusera le biscuit car il n’aura pas les fameux 2/3 de vie qu’il réclame, ici 20 jours avant péremption du produit. L’industriel a ici l’obligation de se voir passer commande avant le 11ème jour de date de son biscuit, sans quoi personne ne le lui achètera.
Côté distributeur cela s’explique très simplement : plus le produit est loin de sa date de péremption, plus il a de chances de le vendre. Ainsi, le distributeur qui possède le produit 20 jours en rayon a plus de chances de le vendre que s’il en disposait pour une durée de 15 jours par exemple. C’est parce que le distributeur veut maximiser ses chances de vendre le produit que cette règle existe. De fait, elle laisse à l’industriel bien peu de temps pour stocker le produit, surtout lorsque c’est un produit ultra frais, dont la durée de vie est nécessairement courte.
Vous l’aurez compris, l’amélioration continue des pratiques et des technologies dans le secteur de l’industrie agro-alimentaire, si elle a permis une réduction considérable du gaspillage ces dernières décennies, ne peut aller jusqu’à garantir que 100% des produits seront écoulés dans le cycle de ventes conventionnel.
Pour qu’invendu ne rime pas avec gaspillage, Michel et Augustin a mis en place une stratégie innovante avec Phenix, basée, sur la complémentarité des solutions. Ainsi, notre biscuit qui n’avait que 30 jours de vie, s’il n’est pas vendu avant le onzième jour, se verra peut-être adopté par une association, vendu sur l’application Phenix ou bien mis en rayon dans une épicerie de notre partenaire Nous anti-gaspi.
Vous souhaitez être accompagné dans la réduction du gaspillage ? Vous pouvez nous écrire ici !
Comment Michel et Augustin lutte contre le gaspillage ?
Le don alimentaire : économique, écologique et socialement responsable
Michel et Augustin poursuit les dons aux plus démunis en collaborant avec des associations locales. La participation à l’aide alimentaire fait partie du quotidien des industriels. Alors que l’industrie agro-alimentaire et les distributeurs sont souvent présentés comme de grands gaspilleurs, la focale est moins régulièrement portée sur leur contribution essentielle à la lutte contre la précarité alimentaire.
Le produit donné à une association trouve une seconde vie : c’est un invendu qui ne deviendra pas un déchet.
Ainsi, Michel et Augustin donne une grande partie de ses invendus à des associations. Dans le cas exceptionnel de la crise sanitaire Covid-19, Michel et Augustin a même fait don de deux palettes de produits au Collectif Solidaire, lancé par Phenix et d’autres entreprises françaises comme Geev, Brigad et Miimosa pour livrer des repas cuisinés par des chefs à nos soignants.
La vente des produits qui ne peuvent être remis aux associations
En vendant les produits qui ne peuvent pas être donnés sur l’application Phenix, Michel et Augustin prône une philosophie de consommation alternative, où les produits en dates courtes, toujours aussi délicieux, sont vendus au consommateur à petits prix. L’ambition de la marque est de participer à changer les mentalités des consommateurs.
Nous pouvons tous être acteurs, chacun à notre échelle, de l’anti-gaspi. La marque s’engage et espère vous convaincre qu’un produit, même non conforme, peut être ultra-gourmand.
On l’a dit plus haut, le consommateur est responsable d’un tiers du gaspillage alimentaire dans l’hexagone. Il est urgent de changer les mentalités en consommant différemment. Avec cette opération anti-gaspillage, Michel et Augustin agit donc sur deux leviers qui, cumulés, représentent pas moins de la moitié du gaspillage alimentaire : le gaspillage dans les foyers, et celui des industriels!