De plus en plus de mesures et initiatives sont mises en place pour favoriser les actions de diminution des déchets. Le secteur de la grande consommation est incité à mieux produire et jeter moins pour prévenir le gaspillage, limiter les impacts sur l’environnement, diminuer le coût des déchets pour chacun
- 🎤 Deux magasins partenaires de Phenix témoignent de l’efficacité de leurs actions anti-gaspi ayant un réel impact sur la réduction du volume de leurs déchets et sur la facture que représente leur gestion.
- 🎯 Face à une augmentation des coûts de traitement des déchets et aux exigences sociales et environnementales, des solutions existent.
Témoignages : la valorisation des invendus a un impact direct sur la réduction des déchets.
La mise en place d’actions de lutte contre le gaspillage, comme la vente à petit prix de produits en dates courtes ou le don à des associations, a un effet immédiat sur la réduction des volumes de déchets, de l’ordre de -30 à -50% dès les premiers mois, et à plus long terme jusqu’à -70 à -90%. Le don vers l’alimentation animale des denrées non consommables par l’Homme représente une solution supplémentaire et efficace pour réduire encore plus les biodéchets et viser le zéro déchet alimentaire.
Cette complémentarité des solutions a un impact concret sur la valorisation des invendus et la réduction des déchets comme nous l’explique Julien Pasquier, associé du Super U de Saint-Fulgent en Vendée. Historiquement engagé contre le gaspillage avec des actions développées en interne, le magasin a su compléter et optimiser ses solutions avec l’accompagnement de Phenix.
🎤 “Ces chiffres me parlent. La gestion des biodéchets chez nous c’est un vrai sujet. C’est d’abord un coût pour l’entreprise donc on a vraiment intérêt à le diminuer. Et puis d’un point de vue sociétal aujourd’hui c’est des valeurs importantes à mes yeux. On doit tourner sur l’année autour des 1,5% de taux de casse brute. La vente en dates courtes c’est 50% déjà de revalorisation de la casse. Le don alimentaire aujourd’hui représente 27% de revalorisation. Quand on cumule les deux on arrive à revaloriser 75% de la casse. C’est très important. Avec le don aux associations on a diminué de 50% nos biodéchets. C’est une vraie réussite et ça donne beaucoup de sens à ce qu’on a pu mettre en place pour moi et pour mes équipes.
D’abord c’est du déchet évité, et le déchet c’est un coût qui ne cesse pas de croître et on a intérêt à agir dessus. La deuxième chose c’est d’accompagner les équipes pour trouver un équilibre entre ce qu’on continue à mettre en stickage dans notre vitrine et ce qu’on envoie au don.
Avec Yann, notre chargé de projet Phenix, l’idée est d’aller vers du zéro déchet alimentaire.” (extrait du webinar Biodéchets en grande distribution : quelles solutions pour réduire les coûts ?)
Pour agir sur les 25% de casse encore non valorisés, le Super U de Saint-Fulgent travaille avec Phenix sur le développement de partenariats avec des filières animales pour proposer tout ce qui ne sera pas consommable par l’homme au don pour l’alimentation animale.
Une étude menée par Phenix et Je bosse en grande distribution met en évidence que 97% des magasins ont mis en place au moins une action anti-gaspi pour réduire leur casse. Mais de nombreuses actions sont encore à mener pour agir sur tous les leviers menant vers le zéro déchet alimentaire.
Grâce à l’optimisation de sa démarche de don aux associations et à la vente de paniers anti-gaspi sur l’application Phenix, le E.Leclerc des Herbiers (85) est parvenu à diviser par 3 ses volumes de biodéchets entre 2019 et 2020. Aujourd’hui, les équipes du magasin travaillent ensemble au quotidien pour pérenniser cette démarche et aller toujours plus loin dans la lutte contre le gaspillage alimentaire. Nous avons consacré un article spécial à ce cas client détaillant les facteurs de succès.
Pour en savoir plus sur les solutions anti-gaspi n’hésitez pas à nous contacter !
Des enjeux économiques et environnementaux
La gestion des déchets compte beaucoup de postes de dépenses. Coûts de stockage, coûts de transport, coûts de traitement… En étudiant l’évolution du coût de traitement des biodéchets chez nos partenaires nous avons constaté une augmentation de la facture, une tendance qui se confirme à la fois sur le biodéchet et les DIB.
A raison de 130 à 150€ / tonne pour les biodéchets et de 200€/tonne pour le DIB, la facture peut représenter autour de :
- 40 à 60K€ / an pour un hypermarché
- 20 à 30K€ / an pour un supermarché.
La loi évolue également du côté des obligations en matière de tri des déchets.
La séparation des déchets putrescibles ou biodéchets des déchets totaux est déjà obligatoire en Flandre pour des supermarchés ayant une superficie de plus du 400m2. Bruxelles vient d’annoncer une loi similaire et la Wallonie ne tardera pas à faire la même chose.
En améliorant leurs process actuels les acteurs de la grande consommation peuvent diminuer leurs déchets et avoir de réels impacts du point de vue environnemental : moins de transports donc moins d’émission de carbone, moins d’incinération de produits…
La régularité des dons, le bon arbitrage des produits valorisés en stickage date courte, les outils performants de traçabilité de la casse et dates en rayon ainsi que l’accompagnement humain adapté aux problématiques des pertes et gaspillage sont des facteurs clés de succès.