La casse est un indicateur clé en grande distribution. Si elle représente en moyenne 1 à 2% du CA d’un magasin (soit à peu près autant que son résultat net), cela varie en réalité beaucoup d’un magasin à l’autre, et elle peut parfois représenter un coût considérable. 

Pourtant avoir une visibilité du coût total de la casse n’est pas toujours aisé et elle est souvent sous-estimée. 

Mais alors, quel est le coût de la casse ? Et surtout pourquoi votre casse vous coûte-t-elle plus cher que vous ne le pensez ? Entre traçabilité erronée, traitement des déchets, et coûts cachés, on vous aide à décrypter le sujet.

 

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Quel est le coût de la casse ?

En moyenne en grande distribution, la casse brute représente entre 1 et 2% du CA du magasin (soit à peu près autant que le résultat net du magasin*). Plus le magasin est grand, plus son taux de casse aura tendance à être bas : autour de 1% du CA annuel en hypers contre 2% à 3% en supers.

Le taux de casse varie bien entendu d’un rayon à un autre, et est plus important sur les rayons frais (autour de 4% à 5%) versus l’épicerie ou le liquide (casse généralement inférieure à 1%).

En valeur absolue, la casse peut représenter plusieurs centaines de milliers d’euros qui sont perdus pour un magasin sur une année. Par exemple, pour un supermarché dont le CA est de 20M€, la casse peut se chiffrer autour de 300 à 500k par an. Pour un hypermarché de 80M€ de CA, la casse se situera autour de 800K€ à 1M€.

>> voir aussi : « Phenix, la solution préférée de la grande distribution » <<

Pourquoi la casse vous coûte plus cher que vous ne le pensez ?

Raison n°1 : une traçabilité généralement erronée

Tout d’abord, pour avoir une bonne vision de sa casse, il faut s’assurer d’avoir une bonne traçabilité de TOUS les produits cassés, jetés, donnés ou vendus en date courte. Et ce n’est pas si simple. Pourquoi ? 

Parce que cela signifie que tous les produits doivent être bipés sous le motif “casse” (ou un sous-motif de la casse comme la vente dates courtes ou le don aux associations). Cela implique un process bien défini et appliqué par tous les rayons, y compris les fruits et légumes ou les rayons métiers. Pour ces rayons, le bipage de la casse est plus fastidieux que pour les rayons LS car il faut estimer les quantités de chaque produit.

Certains rayons source d’erreurs ? 

Pour les rayons fruits et légumes et les rayons métiers, le bipage de la casse est plus fastidieux que pour les rayons LS car il faut estimer les quantités de chaque produit.

Il arrive donc fréquemment que la casse du rayon fruits et légumes ne soit pas tracée et que les produits soient jetés ou donnés sans aucun suivi. Quand on sait que les fruits et légumes représentent environ 20% de la casse d’un magasin, on comprend que cela représente des montants non négligeables qui ne sont pas comptabilisés en casse. Pour vous donner une idée : la casse au rayon fruits et légumes coûte entre 60K€ et 100K€ par an pour un supermarché et de entre 150K€ et 200K€ par an pour un hypermarché.

 

La traçabilité des produits pour éviter la casse

Un écueil à éviter pour une bonne traçabilité de la casse : la présence d’un compacteur. C’est en effet plutôt une solution de “facilité” pour faire disparaître des produits et/ou des erreurs de commande.

Les ventes dates courtes : une solution efficace mais mal tracée

La vente des produits en date courte (ou stickage) doit également être bien encadrée.

A première vue, c’est une solution efficace pour limiter le coût de la casse . En effet, cela génère du CA et réduit les volumes de déchets (et au passage le gaspillage). Oui, mais à condition que les produits vendus en date courte soient bien bipés en casse avant de passer en caisse. Sans cela, ils sont considérés comme des ventes normales et vous n’avez aucune visibilité sur cette casse.

Toutes les méthodes de stickage ne permettent pas de biper le produit en casse avant le passage en caisse (au risque d’une double sortie des stocks). La remise est alors effectuée manuellement et le produit n’est pas comptabilisé en casse. Il est considéré comme une vente normale. Ce qui au passage peut poser problème si vous fonctionnez avec un système de réapprovisionnement automatique. En effet, l’estimation des commandes se fera sur la base de chiffres de vente faussés.

Tracer les ventes en date courte

Tout cela explique pourquoi certains magasins se retrouvent avec la lecture d’un taux de casse inférieur à 0.5%, alors qu’en réalité leur taux de casse dépasse les 1,5 à 2%…

 

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Raison n°2 : des coûts additionnels souvent oubliés

Le coût de traitement des déchets peu évoqué et pourtant conséquent

Au coût des marchandises achetées mais non revendues à taux plein, il faut ajouter les coûts de traitement des déchets.

A raison de 130 à 150€/tonne pour les biodéchets et de 200€/tonne pour le DIB**, la facture peut représenter autour de :

  • 40 à 60K€/an pour un hypermarché
  • 20 à 30K€/an pour un supermarché.

Il est à noter qu’une forte augmentation des coûts de traitement des déchets est à prévoir dès 2021. Elle est directement liée à la hausse de la TGAP (Taxe Générale sur les Activités Polluantes) fixée par la loi des finances 2019*** et qui sera appliquée dès 2021. Les coûts de traitement vont ainsi augmenter de 30 à 160% sur 2021, puis plus fortement encore d’ici 2025. Cette augmentation concerne les DIB et biodéchets mélangés

Des coûts cachés 

Pour une évaluation globale du coût de la casse d’un magasin, il faut également considérer certains coûts “cachés” tels que les coûts logistiques ou de stockage des produits, ainsi que les coûts RH nécessaires à leur gestion. La casse, comptabilisée en prix d’achat HT, ne tient en effet pas compte de ces coûts annexes.

Donc si on récapitule, pour avoir une visibilité sur le coût total de la casse de son magasin, il faut :

  • S’assurer de prendre en compte le coût de toutes les marchandises non revendues à taux plein, grâce à un process de bipage bien défini
  • Comptabiliser les coûts de traitement des déchets (DIB et biodéchets)
  • Considérer les coûts annexes tels que les coûts RH et de logistique qui viennent alourdir la facture

Car si la casse représente un coût considérable pour un magasin, elle constitue également un véritable levier pour regagner de la marge si elle est bien géréeIl est possible de la réduire en amont par un travail fin et précis d’optimisation des commandes et des assortiments. C’est un travail de longue haleine avec les équipes.

Mais il restera toujours une casse incompressible liée au fonctionnement même d’un magasin. Pour cette casse incompressible, plusieurs solutions de valorisation existent : stickage des dates courtes, application anti-gaspi, don à des associations. Elles peuvent permettre aux magasins de retrouver jusqu’à 85% de valeur, et donc de réduire la casse nette à son strict minimum

Chez Phenix, c’est justement ce que nous proposons à nos clients : réduire au maximum le coût de la casse !

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*moyenne constatée chez nos partenaires GMS franchisés.

**coût moyen constaté chez nos partenaires de la grande distribution. Prend en compte la location des bennes, le transport et le traitement des déchets.

***Article 24 de la loi des finances 2019: https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000037882341?r=hWIQCZ9kAi